Quand nous tirions la sonnette d’alarme pour une évaluation et un changement de stratégie, le président de la République insistait sur le durcissement des mesures de l’Etat d’urgence. Il déclarait à cet effet, le 20 avril, dans le journal français Le Figaro : « Il va de soi que si l’évolution de la situation requiert un confinement général, nous le ferons sans hésiter. »
Il était évident que le chef de l’État avait un autre prompteur que celui de nos réalités socioculturelles et économiques.
Aujourd’hui la réalité le rattrape. Entre temps il avait mis moyens et énergies sur une stratégie que ces récentes mesures battent en brèche sans discernement.
Les dégâts d’une incohérence stratégique risquent aujourd’hui de porter gravement préjudice aux nouvelles dispositions de l’Etat qui devaient s’appliquer depuis très longtemps.
Que l’Etat travaille à mettre en œuvre les mesures d’accompagnement avant que cela ne soit trop tard.
Thierno Bocoum
President du mouvement AGIR