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mardi, avril 30, 2024
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Massacre du 28 septembre: un honteux procès de l’armée guinéenne

par pierre Dieme

Au pays des complots permanents qu’est la Guinée de Sékou Touré, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est ouvert depuis le mercredi passé. L’ex-président Moussa Dadis Camara et ses dix co-accusés sont en train de répondre du massacre de 157 personnes lors d’un rassemblement de l’opposition dans le stade de Conakry. Sous la pression des Organisations non gouvernementales (Ong), de la Cour pénale internationale (Cpi) et de la Communauté internationale, le procès des événements du 28 septembre s’est finalement tenu à Conakry.

Pour « Le Témoin » quotidien, il y a lieu de saluer un tel procès et rendre justice aux nombreuses victimes tombées sous les balles d’une Armée à la gâchette facile. Donc ce procès est un test grandeur nature pour la justice guinéenne. L’audience constitue également une avancée sans précédent devant s’accompagner de réformes visant à permettre le respect des droits humains. Malheureusement en lieu et place d’un procès lié aux événements du 28 septembre, les officiers-généraux, officiers et sous-officiers guinéens sont en train de faire le procès de leur propre Armée.

Il s’agit de Moussa Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara, Claude Pivi, Abdoulaye Chérif Diaby, Aboubacar Toumba Diakité, Cécé Raphaël Haba, Alpha Amadou Baldé, Marcel Guilavogui, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Blaise Goumou, Paul Mansa Guilavogui et Mamadou Alio. Au cours de leurs interrogations devant la barre, ces hauts gradés ont tour à tour révélé et dénoncé les maux, les vices, les tares et les failles de l’Armée guinéenne. Devant les télévisions nationales et internationales, ils ont étalé les secrets défense et dévoilé les stratégies pour réussir un coup d’Etat militaire.

Ils ont même révélé les usurpations de titre ou de grade dans les rangs de l’Armée guinéenne où des caporaux et sergents deviennent subitement des lieutenants et capitaines sans qualification ni concours « Oui, un caporal-chauffeur qui a bien travaillé, il faut le nommer lieutenant ! Et tous les gradés de l’Armée récompensent leurs chauffeurs ou gardes de corps de cette manière » a magnifié le commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba. Triste Guinée !

Le Témoin

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