Ainsi, nous en sommes à partager le sort des pays qui cherchent le chemin qui mène à la démocratie. Quelle dégringolade ! Et si nous en sommes arrivés à ce stade peu enviable de décrépitude, la faute incombe évidement à ceux qui nous dirigent et particulièrement au Chef. Après deux alternances réussies, en être là à frauder où à piétiner les lois de la République est franchement plus que consternant.
Passons sur le fait que tout le monde ferme les yeux sur ce qui nous parait être un vide constitutionnel. Voilà qu’une loi restaurant le poste de Premier ministre a été votée. Et mieux, pour que cela fasse jurisprudence, elle a été promulguée. Une loi ainsi allégrement violée par celui qui devrait en être le garant. Dans une illégalité totale sans que personne ne s’en émeuve. D’ailleurs, il a la fâcheuse réputation de faire de la Constitution ce que bon lui semble, la violant et la déflorant selon ses désirs. Lui-même qui devrait nous garantir une élection apaisée avec le respect des principes qui mènent à des élections libres, transparentes et démocratiques.
Plutôt que ça, les acteurs en sont là à douter qu’il fasse un holdup électoral avec la complicité de son ministre de l’Intérieur. Et pour commencer, on nous cause de transferts d’électeurs en plus d’achats de consciences devenus flagrants durant cette campagne électorale émaillée de violences qui opposent souvent des voisins d’un même quartier. Le tissu social ainsi déchiré faisant craindre des lendemains incertains. Les nerfs sont à fleur de peau.
On sort les armes blanches, s’insulte, menace et promet la mort aux adversaires. Et dans ce combat, militants et candidats s’illustrent dans l’insolence. On a même entendu des candidats dire leur envie de meurtre à leurs futurs administrés ! Il faut donc s’attendre au pire avec de tels hommes qui sont, hélas, nombreux dans ce qui nous parait être un vaudeville.
KACCOOR BI
