Au troisième trimestre de l’année 2025, l’activité économique du Sénégal affiche une évolution globalement favorable. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), le Produit intérieur brut (Pib) réel a progressé de 0,8 % par rapport au trimestre précédent.
Les indicateurs économiques s’améliorent. C’est ce qui ressort du document rendu public, hier, vendredi 26 décembre, par l’Ansd. Cette hausse est principalement portée par l’augmentation de la valeur ajoutée du secteur secondaire (+3,0 %) et, dans une moindre mesure, du secteur primaire (+0,1 %). Elle a toutefois été atténuée par le léger repli du secteur tertiaire (-0,1 %) et la baisse des taxes nettes de subventions sur les produits (-0,4 %).
Le Pib s’est accru de 0,5 %, tandis que celui hors hydrocarbures et agriculture a progressé de 0,6 %, traduisant une certaine diversification de la croissance. En glissement annuel, le Pib réel du troisième trimestre 2025 s’est amélioré de 4,2 % par rapport à la même période de 2024, soutenu par la bonne tenue des secteurs primaire (+7,3 %), secondaire (+7,2 %) et tertiaire (+2,4 %). La croissance hors hydrocarbures ressort à 1,8 %. Le Pib nominal est estimé à 4.963,1 milliards de FCfa.
Dans le détail, le secteur primaire enregistre une légère progression trimestrielle de 0,1 % grâce aux performances de la pêche (+16,3 %), de l’élevage (+0,5 %) et de la sylviculture (+0,2 %). Ce, malgré le recul de l’agriculture (-1,2 %). Sur un an, sa valeur ajoutée progresse fortement (+7,3 %). Le secteur secondaire demeure le principal moteur de la croissance trimestrielle avec une hausse de 3,0 % tirée notamment par les industries chimiques, le raffinage du pétrole, les activités extractives et l’agroalimentaire.
En variation annuelle, sa valeur ajoutée s’accroît de 7,2 %, portée par le dynamisme du raffinage et des industries extractives. À l’inverse, le secteur tertiaire connaît un léger repli trimestriel (-0,1 %), en lien avec la baisse des activités de transport, de santé et d’information-communication. Toutefois, en glissement annuel, il progresse de 2,4 %, soutenu par le commerce, l’administration publique, les services financiers et les activités culturelles.
Du côté de la demande, la consommation finale globale augmente de 1,6 % en variation trimestrielle et de 3,3 % sur un an. La Formation brute de capital fixe (Fbcf) progresse de 1,5 % sur le trimestre, portée par l’investissement public. Enfin, le déficit extérieur s’améliore avec une baisse des importations (-6,9 % en variation trimestrielle), tandis que les exportations progressent de 11,6 % en glissement annuel, soutenues par le pétrole et le gaz.
Oumar FEDIOR

