La Fifa, influencée par les clubs européens, aurait pris la décision d’autoriser la libération des joueurs africains, devant prendre part à la Can au Maroc, qu’à partir du 15 décembre, alors que la date préalable était fixée au 8 décembre. Un changement qui pourrait affecter la préparation d’équipes comme le Sénégal.
Le coup d’envoi de la 35e édition de la Can sera donné le 21 décembre prochain au Maroc. Plusieurs nations comme le Cameroun, l’Afrique du Sud, l’Égypte ont déjà procédé à la publication de la liste de leurs joueurs sélectionnés pour le tournoi continental. Ces derniers, comme le stipule le règlement de la Fifa, devaient être libérés le 8 décembre.
« Pour une compétition finale, les joueurs doivent être mis à la disposition et commencer à rejoindre leur équipe représentative au plus tard le lundi matin de la semaine précédant celle durant laquelle démarre la compétition finale en question, et doivent être mis à disposition par l’association le matin du lendemain du dernier match de leur équipe dans la compétition ».
Mais, désireux de retenir leurs joueurs le plus longtemps possible, les clubs européens ont, selon L’Équipe, mis la pression sur la Fifa qui a tranché en leurs faveurs. Et selon la même source, depuis quelques jours, les sélections nationales africaines reçoivent des courriers de formations européennes les informant qu’à l’issue d’une réunion tenue le 29 novembre entre l’Association européenne des clubs (Efc) et la Fifa, les clubs peuvent garder leurs joueurs jusqu’au 15 décembre, soit 6 jours avant le démarrage de la compétition.
Ce qui paraît trop juste pour une préparation digne de ce nom. Surtout pour des pays comme le Sénégal, le Maroc, l’Algérie, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Mali… dont une grande majorité des joueurs évolue en Europe. Arne Slot, le coach de Liverpool, a d’ailleurs confirmé que Mohamed Salah, l’attaquant vedette de l’Égypte, ne sera libéré qu’à partir du 15 décembre.
Ce changement dans le règlement de la Fifa n’a pas été soumis officiellement aux sélections africaines par l’instance dirigeante du football mondial mais il cause beaucoup de soucis. Les équipes avaient déjà élaboré leur programme de préparation et fixé des dates pour des rencontres amicales.
Le Sénégal avait, pour sa part, prévu de jouer le 13 décembre. On parlait même du Cap-Vert comme sparring-partner. Mais cette rencontre risque de ne pas avoir lieu si les « Lions » sont libérés le 15 décembre.
Julien Mbesse SÈNE

