Soya Diagne, directeur du Groupe LeDakarois221, fera face au juge d’instruction du tribunal de Dakar le 3 décembre prochain pour une audition décisive dans l’affaire de « diffusion de fausses nouvelles et discours contraires aux bonnes mœurs » qui le vise. Cette audience, reprogrammée après l’annulation d’une première date, intervient alors que l’intéressé est écroué depuis le 16 novembre 2025.
L’affaire remonte à des publications sur sa page Facebook, où Soya Diagne avait relayé une information selon laquelle un passeport diplomatique sénégalais aurait été remis à une ressortissante rwandaise, celle-ci ayant été victime de viol à Paris par une haute personnalité. La publication s’accompagnait d’un commentaire en wolof : « Huum bipa kéne douffi wakh wakh complot… Il veut étouffer l’affaire ».
Lors de ses précédents interrogatoires, l’éditeur avait défendu son droit à la satire, expliquant qu’il s’agissait de captures d’écran reprises de la page d’Ousseynou Seck, alias « Akhenaton », agrémentées de commentaires « humoristiques ».
Interpellé sur les allégations de viol, il avait nié avoir évoqué des faits réels, parlant plutôt de « fiction ». Concernant son commentaire, il était revenu sur ses propos en affirmant avoir parlé de « vol » et non de « viol », maintenant son positionnement dans un registre fictif.
L’affaire prend sa source dans une vidéo virale de 56 minutes sur TikTok, dont l’auteur accuse une haute personnalité de viol et affirme qu’Akhenaton serait au courant des faits. Cette diffusion avait conduit le parquet à s’autosaisir et à requérir un mandat d’arrêt international contre Akhenaton pour « diffusion de fausses nouvelles, discours contraires aux bonnes mœurs et actes portant atteinte à la crédibilité des institutions ».
Fatime Gueye (stagaiare)

