Birane Ngom, frère de Farba Ngom, a été auditionné sur l’affaire dite des « 125 milliards », un dossier qui lui a déjà valu une inculpation et un placement sous bracelet électronique, hier, lundi 23 novembre.
Entendu pour la première fois sur le fond du dossier, le co-inculpé a choisi la tactique du déni total. « Je ne suis au courant de rien ! », telle a été selon « Les Echos », la réponse qui est revenue en boucle, face à l’instruction du magistrat du Pool judiciaire financier. Il a affirmé n’avoir tiré aucun avantage des 10 % qui lui ont été cédés dans les sociétés familiales et, surtout, n’avoir jamais encaissé le moindre centime. Toujours d’après la même source, il a juré n’être au courant d’absolument rien. Le frère du député des Agnam, détenteur de 10 % des parts sociales, a été interrogé sur le montage de la société, la nature de ses actions et les fonds encaissés. Visiblement, il n’avait aucune réponse concrète à fournir. Concernant le montage, il dit n’avoir pas été associé, mais simplement informé. Pour ses parts, il a soutenu n’en avoir tiré aucun avantage personnel. Quant-aux transactions, Birane Ngom a juré n’être au courant de rien, assurant n’avoir jamais encaissé un sou ni s’être rendu à la banque pour retirer des fonds émanant de ces entités. Face à la plupart des questions du juge d’instruction, il a maintenu sa ligne de défense. Par conséquent, et tout comme pour son frère Ismaïla Ngom, l’audience de Birane Ngom fut de courte durée. Il a finalement pu regagner son domicile, en attendant les prochaines étapes de la procédure. Rappelons que l’implication de Birane Ngom dans cette affaire découle du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a révélé des détournements s’élevant à 125 milliards de francs. Si Tahirou Sarr et Farba Ngom sont cités comme les principaux auteurs, d’autres personnalités sont visées, dont les deux frères du maire des Agnam, Ismaïla et Birane Ngom. Ce dernier est mis en cause pour les mêmes chefs d’accusation qu’Ismaïla Ngom « association de malfaiteurs, bande criminelle organisée, blanchiment de capitaux et complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics ». Après les frères Ngom, rapporte les journal, le juge d’instruction doit désormais entendre Mamadou Racine Sy, également inculpé dans cette procédure, le 28 novembre prochain.
Cécile Sabina Bassene
