L’ancien président Macky Sall poursuit sa contre-offensive juridique concernant la dette publique qui aurait été contractée sous son mandat. Selon un courrier dont RFI a eu l’exclusivité, ses avocats interrogent le Fonds monétaire international (FMI) sur les conditions dans lesquelles l’institution a validé le calcul d’une « dette cachée » s’élevant à 7 milliards de dollars.
L’équipe d’avocats de l’ancien président, le cabinet français FTMS, demande au FMI de préciser si son estimation repose sur un audit de ses propres services ou exclusivement sur des documents fournis par l’administration sénégalaise. Cette « dette cachée », accumulée entre 2019 et 2024, a été affirmée par la Cour des comptes du Sénégal, mais Macky Sall en conteste l’existence.
Me Pierre-Olivier Sur, l’un de ses avocats joint par RFI, a par ailleurs indiqué que son cabinet avait relevé des « erreurs de méthodologie » dans le rapport de la Cour des comptes, pointant notamment « l’absence de contrôle de la véracité des données utilisées », rapporte la Rfi.
Dans leur courrier, les avocats demandent au FMI de s’expliquer sur la méthodologie employée pour confirmer les chiffres de l’administration sénégalaise et de leur transmettre les documents ayant servi à établir ce montant. Enfin, ils sollicitent une rencontre avec un représentant du FMI sur ce dossier.

