Battu 2-0 par le Brésil le 15 novembre à Londres, le Sénégal n’a pas le temps de gamberger. Les Lions retrouvent déjà les pelouses ce mardi 18 novembre face au Kenya à 15h GMT, un adversaire moins prestigieux mais essentiel pour relancer la dynamique. Pour le sélectionneur Pape Thiaw, ce deuxième match amical de la trêve doit permettre à son groupe de corriger les erreurs et d’affirmer ses intentions à un mois de la CAN 2025 (21 décembre 2025-18 janvier 2026).
« Que l’on soit entraîneur ou joueur, on ne veut jamais perdre, même en match amical. » Ces mots de Pape Thiaw, sélectionneur du Sénégal, lors de la conférence de presse d’avant-match ce lundi, témoignent de l’importance de ce duel face au Kenya ce mardi 18 novembre 2025. Sur le papier, ce sera un match amical certes, mais sur le plan des enjeux, ce duel revêt une importance capitale.
Se rassurer
Avant de perdre contre le Brésil, le Sénégal restait sur 26 rencontres sans défaite. Cette série a désormais pris fin après la gifle reçue face à la Seleçao à Londres (0-2). Surtout, ce qui a le plus choqué face aux Brésiliens, notamment en début de match, c’est l’impuissance face à une nation cinq fois championne du monde. Les hommes de Carlo Ancelotti, tels des morts de faim, se jetaient sur tous les ballons, avec une intensité remarquable et une agressivité dans le bon sens du terme. Face au Kenya, il faudra donc gommer les erreurs notées samedi et repartir de l’avant.
Au-delà du résultat, l’enjeu est clair : retrouver de la solidité, de l’efficacité et une identité de jeu reconnue. Contre le Brésil, les Lions avaient montré de bonnes séquences mais manqué de tranchant dans les deux surfaces. Face au Kenya, Pape Thiaw devrait procéder à plusieurs ajustements. Certains cadres pourraient souffler, tandis que des joueurs en quête de temps de jeu auront l’occasion de se montrer. L’objectif est double : maintenir la compétitivité interne et donner des réponses à quelques interrogations persistantes, notamment dans le secteur offensif et le cœur du jeu.
Les milieux de terrain seront donc attendus afin de dicter le tempo face aux Kényans. Toutefois, il faudra faire sans Pape Matar Sarr, blessé et resté à Londres.
Lancer les « nouveaux »
Pathé Ciss pourrait ainsi en profiter pour gratter une titularisation. L’absence de Pape Matar Sarr pourrait aussi profiter à Rassoul Ndiaye, rappelé après 19 mois d’absence (1ère et seule sélection en mars 2024). Le Havrais peut ainsi s’offrir une 2ᵉ sélection et montrer au sélectionneur qu’il peut compter sur lui lors de la CAN 2025.
En plus de Rassoul Ndiaye, il y a deux nouvelles têtes qui pourraient étrenner une première titularisation. Mamadou Sarr, resté sur le banc contre le Brésil, pourrait honorer sa première sélection avec les Lions. Pape Thiaw pourrait en effet lui donner sa chance en défense. Devant, Ibrahim Mbaye, entré en jeu à un quart d’heure de la fin samedi, pourrait bénéficier de nouvelles minutes avec le maillot national.
Nicolas Jackson, s’imposer
Face au Brésil, Pape Thiaw avait opté pour un trio offensif sans avant-centre de métier, avec Iliman Ndiaye, Ismaïla Sarr et Sadio Mané, laissant tous ses attaquants de pointe sur le banc. Nicolas Jackson, entré en deuxième mi-temps, a montré de très belles dispositions dans son jeu dos au but et sa capacité à faire monter le bloc. Le Bavarois devrait profiter de ce match face au Kenya pour retrouver sa place de titulaire sur le front de l’attaque. Le cas échéant, il pourrait gagner des points en vue de la CAN au Maroc.
Pour les Lions, ce match contre le Kenya est plus qu’un simple amical. C’est un test de caractère, une opportunité de rebondir et un pas de plus dans la construction d’un groupe ambitieux, déterminé à arriver prêt pour le grand rendez-vous continental dans un mois.
Oumar Boubacar NDONGO

