Alors que le projet de loi de finances (Lfi) 2026 est en cours d’examen à l’Assemblée nationale, la Commission des Finances a entamé l’analyse des moyens destinés aux institutions publiques. Devant les députés, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a détaillé les principales évolutions prévues pour l’année à venir.

La République voit son budget fortement renforcé, à 204,5 milliards FCFA, soit une progression de 181 % par rapport à la loi de finances rectificative 2025. Une hausse exceptionnelle que le gouvernement justifie par le rattachement de plusieurs agences publiques, dont la DER, la SOGIP, la SOGEPA, le FONSIS, la CENA, l’ARTP et l’ASES.
La Primature bénéficiera également d’une hausse, avec 30,9 milliards FCFA inscrits pour 2026. Cette évolution prend en compte la création du Fonds de préparation et de suivi des réformes (F3PR) ainsi que l’intégration de la Haute Autorité du Waqf et de la Direction des relations avec les institutions.
À l’inverse, certaines institutions enregistrent des réajustements à la baisse. Le budget de l’Assemblée nationale serait ramené à 22,3 milliards FCFA, soit une baisse de 10 %. La Cour des comptes verrait son enveloppe fixée à 13,45 milliards FCFA (–7,3 %).
Côté institutions judiciaires, la Cour suprême profiterait d’une légère hausse à 4,77 milliards FCFA (+1,9 %), tandis que le Conseil constitutionnel verrait son budget reculer à 1,36 milliard FCFA (–2,8 %).
Ces réallocations traduisent les priorités affichées par l’exécutif dans sa réorganisation institutionnelle. Elles seront désormais scrutées par les parlementaires au fil du marathon budgétaire qui se poursuit en Commission avant les débats en séance plénière.
Salla GUEYE

