La mission du Fonds monétaire international (FMI) s’est achevée ce jeudi à Dakar sur une note positive. Selon le communiqué du Ministère des Finances et du Budget (MFB), cette mission « s’est conclue sur une perspective rassurante pour les deux parties », marquant une étape décisive dans les discussions autour d’un nouveau programme économique et financier.
Des négociations en bonne voie
Conduites par le ministre Cheikh Diba, les négociations entre le Sénégal et le FMI, officiellement lancées à Washington, « se sont poursuivies à Dakar et ont enregistré des progrès significatifs ». Les échanges ont principalement porté sur trois axes : la Loi de finances 2026, la consolidation budgétaire et les réformes de la gestion des finances publiques.
En parallèle, le ministre a présenté le Projet de Loi de Finances 2026 à la Commission des Finances de l’Assemblée nationale. Ce texte s’articule autour de trois priorités : stabiliser les équilibres macroéconomiques, moderniser la gestion budgétaire et financer un développement endogène, inclusif et durable.
Le MFB souligne que « les indicateurs confirment une dynamique positive avec une croissance d’environ 8 % en 2025 ». Pour 2026, la croissance est projetée à 5 %, avec une inflation maîtrisée à 3,1 % et une pression fiscale attendue à 23,2 % contre 19,3 % en 2025, des chiffres traduisant « l’impact du Plan de Redressement Économique et Social (PRES) ».
Restauration des fondamentaux macroéconomiques
Dans un contexte de rigueur assumée, le ministre a réaffirmé « l’engagement du Gouvernement à ramener le déficit à 7,8 % en 2025, puis à 5,37 % en 2026, pour atteindre la norme de convergence UEMOA de 3 % dès 2027 ». Il a tenu à préciser que « cet important ajustement budgétaire n’impacte pas la croissance » et qu’il ne s’agit pas d’un retour à une austérité stricte, mais d’un « effort de rationalisation rendu possible par les marges d’efficacité budgétaire et l’augmentation des ressources internes ».
Cette stratégie s’inscrit dans un objectif clair : « restaurer les fondamentaux macroéconomiques et renforcer l’activité économique du pays ». Le MFB affirme que les perspectives du nouveau programme avec le FMI sont prometteuses et devraient ouvrir la voie à « des ressources additionnelles et à de nouvelles opportunités pour investir et produire au Sénégal ».
Cheikh Gora DIOP
