Pape Abdoulaye Touré dénonce « une entrave à son droit d’accès à la justice après plusieurs démarches restées sans suite auprès des autorités judiciaires. » Dans une publication sur sa page Facebook, il affirme avoir saisi « le tribunal de Dakar, celui de Pikine/Guédiawaye, la Division Spéciale de la Cybercriminalité (DSC) et la Sûreté Urbaine pour faire valoir ses droits, sans obtenir de réponse. »
L’activiste indique s’être rendu vendredi dernier à la Brigade de la Section de Recherches de Faidherbe à Dakar pour déposer de nouvelles plaintes. « Reçu par le commandant, ce dernier, après lecture de mes plaintes, a refusé de les enregistrer et m’a demandé de saisir directement le Procureur de la République », relate-t-il. Une décision qu’il juge contraire au Code de procédure pénale, rappelant que « tout citoyen a le droit de déposer plainte devant tout service de police judiciaire, lequel a l’obligation de la recevoir et d’en informer le Procureur de la République », conformément aux articles 16 et 18 du texte.
Pape Abdoulaye Touré estime que « ce refus constitue une atteinte au droit d’accès à la justice », un droit garanti, selon lui, par la Constitution sénégalaise, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Malgré cet incident, il assure avoir reformulé et redéposé ses plaintes ce lundi matin au niveau du parquet de Dakar.
L’intéressé affirme que ces plaintes sont « fondées, circonstanciées et appuyées par des indices de preuves matérielles comme les identités, numéros de téléphone, captures et vidéos attestant des faits poursuivis ». Il dit avoir agi dans le respect des institutions et de la procédure judiciaire, dans l’espoir que « cette fois-ci, le droit sera appliqué ».
« À ce stade, je réaffirme mon attachement à l’État de droit et à l’égalité de tous devant la loi », insiste-t-il, avant de conclure : « Je ne demande rien d’autre que le respect de mes droits en tant que citoyen sénégalais. Je ne cherche ni privilège, ni faveur. Je demande tout simplement justice. »

