Taxawu Senegaal, dirigé par M. Khalifa Ababacar Sall, a tenu sa première réunion de son Secrétariat politique national provisoire à son siège, à Sacré-Cœur, marquant, selon le mouvement, une étape « décisive » dans l’affirmation de sa vision pour le Sénégal. Dans un communiqué datant du 1er novembre, Taxawu Senegaal s’est félicité du « succès éclatant » de la récente marche pacifique de l’opposition, réunie au sein du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR). « Cette mobilisation exemplaire témoigne de la maturité politique du peuple sénégalais et de son attachement indéfectible aux valeurs de justice, de liberté et de dignité », note le communiqué.
Le mouvement salue la « maturité politique » et l’« attachement indéfectible » des Sénégalais aux valeurs de justice et de liberté. Il invite les citoyens à rester « vigilants et mobilisés » contre toute remise en cause des fondements de l’État de droit et des libertés publiques.
Cependant il dénonce avec la « plus grande fermeté » les violations de la liberté de la presse, citant notamment, les « irruptions violentes » des forces de l’ordre dans les rédactions de 7TV et de la RFM et « l’arrestation arbitraire » des journalistes Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall qu’il juge comme étant « des vaines tentatives de musellement » qui traduisent l’ »état d’esprit d’un régime inquiet de la vérité » et a réclamé la libération « immédiate et sans condition » de tous les détenus politiques et prisonniers d’opinion.
Analysant le fonctionnement des collectivités territoriales, Taxawu Senegaal a déploré les « graves tensions de trésorerie auxquelles sont confrontées les mairies, résultant pour l’essentiel de la lenteur persistante dans la mise à disposition, par l’État, des ressources qui leur sont légalement dues ». Sont notamment concernés « le Fonds de dotation de la décentralisation, le Fonds d’équipement des collectivités territoriales, la CEL-VA, dont les critères de répartition demeurent inéquitables, les ristournes fiscales, les dotations du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (PACASEN), ainsi que la taxe sur l’électricité consommée. Si le versement du PACASEN 2025 a récemment été effectué, les allocations relatives à l’exercice 2024 restent impayées, aggravant les contraintes budgétaires et compromettant la continuité du service public local ».
Sur le plan socio-économique, Taxawu Senegaal s’est dit « déploré par la hausse de 6 % de la dette intérieure, un niveau jugé déjà « exorbitant ». Cette situation pèserait lourdement sur l’économie nationale, notamment en réduisant la marge de manœuvre budgétaire au détriment des investissements structurants (infrastructures, éducation, santé) ».
Khalifa Ababacar Sall et ses camardes soulignent les répercussions directes sur les ménages : « Les ménages, pour leur part, subissent les répercussions de cette situation à travers l’alourdissement de la pression fiscale, la diminution du pouvoir d’achat et une vulnérabilité économique accrue. Comme si cela ne suffisait pas, ces mêmes foyers endurent le supplice d’un accès difficile et onéreux aux soins de santé, aggravant davantage leur précarité ».
À cela s’ajoutent les « conséquences dévastatrices des inondations récurrentes, notamment dans certaines localités de Touba et au niveau de la vallée du fleuve, de la Falémé et de la région de Tambacounda où les populations demeurent livrées à elles-mêmes, en l’absence de mesures structurelles durables pour atténuer leur détresse », lit-on dans le document.
Le secteur privé national (notamment le BTP), considéré comme un moteur de l’emploi, selon le communiqué, « ferait face à d’importantes difficultés dues au non-paiement par l’État de ses créances, compromettant sa viabilité ». Dans le secteur agricole, Taxawu Senegaal a pressé le gouvernement de se concentrer « rigoureusement » sur la préparation de la campagne de commercialisation des productions, notamment l’arachide, le riz et le maïs. Il a également exhorté les autorités à « renforcer sans délai les appuis aux producteurs de la campagne horticole de saison froide, apporter des réponses structurelles aux lourdes pertes post-récoltes (estimées à plus de 30 %), résultant du « carence dramatique en infrastructures de stockage et de conservation ».
Concernant l’éducation, le mouvement a invité l’État à honorer ses engagements envers les enseignants décisionnaires pour garantir une « année scolaire apaisée ». Il demande spécifiquement « la correction des disparités salariales, le reclassement effectif et la régularisation du statut de cette catégorie d’enseignants ».
Enfin, Taxawu Senegaal a réaffirmé son ancrage au sein du FDR et a salué le « travail remarquable » mené par ses structures dans le recensement en cours. Il a encouragé ses responsables à poursuivre cette « dynamique d’organisation, de proximité et de mobilisation » pour de nouvelles « conquêtes démocratiques et citoyennes. » Le parti a conclu en réaffirmant qu’il « demeure aux côtés du peuple sénégalais, pour défendre la vérité, promouvoir la justice, exiger le progrès socio-économique et reconstruire la confiance entre l’État et les citoyens ».

