Plus qu’un nouveau découpage administratif, les pôles territoires sont appelés à devenir de véritables moteurs économiques capables de rééquilibrer le développement du Sénégal.
C’est la conviction exprimée vendredi par le professeur Latif Dramani, coordonnateur du Centre régional de recherche en économie générationnelle (Creg), lors de la séance mensuelle de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ants).
Selon l’économiste, cette réforme s’inscrit dans une dynamique porteuse d’équité territoriale, de viabilité économique et de durabilité écologique.
Sur l’APS, il la qualifie de « très bonne vision » pour l’avenir du pays.
« On a défini les pôles. Mais comment ces pôles doivent fonctionner ? Quel est leur cahier de charges ? », a-t-il interrogé devant ses pairs universitaires, a ajouté l’agence de presse.
Pour lui, la réussite des pôles territoires passera par un modèle de gestion ancré dans chaque épicentre régional, avec des compétences et des ressources clairement transférées afin de « décongestionner Dakar », aujourd’hui hypertrophiée.
L’économiste recommande la création d’agences dotées d’une autonomie de gestion, soumises à des contrats de performance et à un système rigoureux de suivi-évaluation : « Si cela ne marche pas, on change », a-t-il martelé.
Il appelle également à une budgétisation décentralisée permettant aux collectivités de « jouer pleinement leur rôle » et de répondre au plus près aux besoins des populations.
Pour l’universitaire, ce chantier institutionnel constitue l’une des conditions essentielles pour que les pôles territoires deviennent non seulement des espaces administratifs, mais surtout des leviers de transformation durable du Sénégal.
S.G

