Salimata Dieng, récemment démise de ses fonctions de chargée de mission à la Présidence de la République, est sortie de son silence. Dans un texte intitulé « Par honneur et par vérité », la secrétaire générale adjointe de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS) revient sur les circonstances de son limogeage, survenu à la suite d’un post critique sur la place des jeunes dans la gestion du parti et de l’État.
« Le 10 septembre, j’ai pris la décision de rendre publique une opinion que j’avais longtemps partagée, en privé, avec plusieurs responsables du parti et certains collaborateurs à la Présidence », écrit-elle, expliquant que sa publication sur Facebook n’avait « aucune intention polémique » mais relevait d’une « démarche constructive ». Elle affirme que sa réflexion visait uniquement à « pointer les négligences dans la valorisation des ressources humaines du parti ».
La désormais ex-chargée de mission explique avoir été convoquée à deux reprises au lendemain de sa publication, avant de recevoir, trois semaines plus tard, une lettre de licenciement datée du 12 septembre. « Si l’on considère mes propos comme une faute justifiant mon limogeage, alors je m’attends également à être déchargée de ma fonction de secrétaire générale adjointe de la JPS », lance-t-elle, tout en réaffirmant son attachement au parti et à sa direction.
Salimata Dieng dit assumer pleinement ses propos, qu’elle qualifie de “diagnostic lucide” sur les failles internes du mouvement. « Mon intention n’a jamais été de nuire ni de fragiliser l’institution où je sers », précise-t-elle. Tout en remerciant le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, « pour la confiance » qu’il lui a accordée, elle assure que ce départ n’altère ni ses convictions ni son engagement militant. « Un limogeage n’éteint pas les convictions, n’interrompt pas l’engagement et ne freine pas une carrière », affirme-t-elle.
La jeune militante de PASTEF se réclame toujours des valeurs enseignées par Ousmane Sonko, qu’elle dit avoir suivies « massivement et avec loyauté depuis la création du parti ». Concluant, Salimata Dieng appelle à « renforcer le capital de sympathie du parti et à respecter les militants qui s’investissent avec loyauté », avant de lancer un appel à la cohésion en vue de 2029. « Nous nous sommes battus pour porter un homme au pouvoir sur la base d’une vision collective, et non d’ambitions personnelles. J’ai toujours été, je suis, et je resterai loyale. »