Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, a invité, vendredi, les citoyens à faire preuve de plus de responsabilité dans l’exercice de la liberté d’expression et le gouvernement à “être plus tolérant” dans la sanction des auteurs de propos incriminants, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS).
”Nous exhortons les citoyens à exercer la liberté d’expression avec responsabilité et [à] éviter de polluer le débat public par des propos inutiles. La liberté d’expression ne signifie pas diffamer ou porter atteinte à la dignité des personnes“, a-t-il déclaré.
Seydi Gassama prenait part à un atelier d’information et de partage sur les avant-projets de loi sur les défenseurs des droits humains, le juge des libertés, et les recommandations issues des assises de la justice et du dialogue national sur le système politique.
Selon APS, l’objectif de cette rencontre était de partager cette série de réformes avec les parlementaires, pour une “adoption rapide des textes qui renforcent la protection des droits et libertés au Sénégal”.
Présent à l’atelier, l’avocat Abdoulaye Tall, président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, a estimé que “tous ceux et celles qui sont épris de paix et de justice doivent porter une attention particulière à ces avant-projets de textes”.
Le représentant régional du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest (BRAO) du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), s’est quant à lui félicité des “initiatives de l’État et de la société civile qui entrent dans le cadre de la protection des droits de l’homme”.
“Cet un atelier est une initiative que nous appuyons avec force. Il faut qu’on continue d’avancer, sans laisser de côté aucune institution”, a plaidé Ayéda Robert Kotchani.
Moussa Ndongo