Devant les parlementaires, le Premier ministre avait pris un engagement clair : le mois de juin marquerait le début des fusions d’agences publiques, symbole d’une volonté de rationaliser les dépenses publiques. Trois mois plus tard, le constat est implacable : RIEN n’a bougé.
Pendant que les salaires faramineux de certains directeurs généraux et hauts responsables restent intouchés, les fonds politiques continuent de couler à flot défiant toute logique dans un contexte économique et financier aussi alarmant.
Le paradoxe est cruel : au moment où l’État exige toujours plus de sacrifices au bas peuple à travers de nouvelles taxes, ses élites s’exonèrent elles-mêmes de l’exemplarité. Or, si des efforts sont réellement indispensables, ils doivent être consentis en premier lieu par ceux qui prétendent gouverner.
Réduire le train de vie de l’État ne saurait être un simple slogan politique destiné à séduire l’opinion. C’est une exigence morale, une nécessité économique et surtout une question de justice sociale. Sans gestes forts au sommet, le discours sur les sacrifices partagés restera une coquille vide.