La brigade de recherches de Keur Massar a frappé un grand coup dans la lutte. Dans la nuit du 6 septembre 2025, puis lors d’une vaste opération menée le 7 septembre, les gendarmes ont démantelé un réseau de branchements illégaux au préjudice de la SENELEC. Trois (3) suspects ont été interpellés, dont deux (2) prestataires de la société nationale d’électricité, et placés en garde à vue.
Les mis en cause sont identifiés comme A. Diame, 41 ans, électricien prestataire de la SENELEC à Malika, M. M. Diop, 35 ans, électricien indépendant, et S. Diallo, 40 ans, agent prestataire de la SENELEC à Keur Massar. Accompagnés d’agents de la SENELEC et d’un huissier de justice, les enquêteurs ont découvert sur place un dispositif impressionnant : câbles à même le sol, branchements de fortune sur plus de 100 mètres et des centaines de foyers connectés sans compteur officiel. Certaines familles ne payaient qu’un forfait de 7 000 francs CFA par mois, indépendamment de leur consommation réelle.
Les autorités évoquent un préjudice de plusieurs millions de francs CFA pour la SENELEC et l’État. Mais au-delà des pertes financières, ces installations anarchiques représentaient un danger grave : deux chevaux auraient déjà péri électrocutés. Les habitants eux-mêmes vivaient sous la menace permanente d’incendies et d’électrocutions.
Dimanche 7 septembre, entre 11 h et 15 h, les gendarmes, appuyés par un escadron de la Légion de gendarmerie d’intervention (LGI), ont procédé à la désinstallation des branchements frauduleux. Une cinquantaine de maisons ont été identifiées comme bénéficiaires et débranchées. Les agents de la SENELEC ont retiré les câbles sous supervision judiciaire.
Les trois suspects sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, vol et fraude d’électricité. » Ils devraient être déférés ce mardi au tribunal de grande instance de Rufisque. L’enquête se poursuit.