Une marche en soutien au peuple palestinien a été organisée ce dimanche à Dakar. Le rassemblement a réuni plusieurs personnalités, notamment des députés de l’Assemblée nationale comme Amadou Ba, Ayib Daffé, Guy Marius Sagna, et M. Diop de la Croix. Étaient également présents, le ministre Birame Souleye Diop, des représentants de la société civile et de nombreux citoyens.
S’exprimant devant la presse, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a exprimé son indignation face à la situation actuelle en Israël. « Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Nous dénonçons ce génocide et le silence de la communauté internationale. Nous demandons à ce que tous les États qui transfèrent des armes à Israël cessent immédiatement ce transfert et prennent des mesures diplomatiques fortes pour reconnaître l’État palestinien, conformément à la résolution 181 de 1947, qui a partagé la Palestine entre Palestiniens et Juifs », a fustigé M. Gassama.
Il a ajouté : « Nous exigeons l’application immédiate et inconditionnelle de cette résolution, pour qu’un État palestinien viable puisse vivre en paix avec ses voisins du Moyen-Orient, dans des frontières internationalement reconnues. C’est pour cette raison que nous nous sommes réunis aujourd’hui, avec tous ceux qui ont participé à la marche du mois d’avril. Nous sommes encore là pour soutenir la position de fermeté de l’État sénégalais sur le conflit palestinien ».
Le défenseur des droits humains a expliqué que « le génocide est le plus grand crime en droit international. Selon les textes des Nations Unies, lorsqu’un génocide est commis, les États sont obligés de prendre des mesures pour y mettre fin, y compris une intervention militaire. Malheureusement, le Conseil de sécurité est paralysé parce que les États-Unis ont décidé que les Nations Unies ne prendraient aucune décision contre Israël. C’est pourquoi le génocide, qui se manifestait par les bombardements et la privation de soins, est aujourd’hui aggravé par la famine imposée par Israël à Gaza. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de nourriture disponible dans le monde pour les habitants de Gaza, mais plutôt parce qu’Israël a décidé que la nourriture ne doit pas y entrer, ou alors qu’elle doit être distribuée par ses propres canaux, qui sont des pièges utilisés pour tuer des médecins, des journalistes et des civils venus chercher de la nourriture ».
Seydi Gassama a également dénoncé l’attitude des États-Unis, qu’il considère comme des « alliés d’Israël », et qui, selon lui, empêchent les Nations Unies d’intervenir dans ce génocide grâce à leur droit de veto. « Nous dénonçons l’attitude du gouvernement américain. Nous dénonçons également la complicité des pays occidentaux ». Il a aussi appelé « tous les dirigeants du monde, toutes les populations du monde, à s’intéresser à la Palestine, car l’humanité est en jeu en Palestine ».
Il a conclu en disant : « Nous ne devons pas attendre qu’un peuple soit éliminé et rayé de la carte, pour que l’on puisse occuper ses terres et que des Juifs viennent s’y installer. Nous devons l’arrêter».