Le mouvement « Sénégal Bi Nu Bokk » est monté au créneau pour fustiger l’initiative du Ministre des Collectivités territoriales, relayée par le Préfet de Dakar, visant à organiser des élections pour pourvoir au remplacement du maire de Dakar, Barthélémy Dias.
« Cette décision est précipitée, illégale et attentatoire aux principes de droit, dès lors que le recours introduit par M. Barthélemy Dias devant la Cour suprême est toujours pendant et n’a pas encore été vidé », dénonce le mouvement.
Rappelant les fondements juridiques, le communiqué cite : Article 102 de la Constitution : « Les collectivités territoriales s’administrent librement par des conseils élus dans les conditions fixées par la loi. » Article L.270 du Code général des collectivités territoriales : la vacance d’un siège ne peut être constatée que de manière définitive, et non sur la base d’une décision encore en examen.
Selon « Sénégal Bi Nu Bokk », « le principe du recours suspensif, reconnu par la jurisprudence administrative, impose que tant que le juge n’a pas tranché, l’autorité administrative s’abstienne de toute mesure irréversible ».
Ainsi, poursuit le mouvement, « la démarche du Ministre et du Préfet de Dakar constitue une violation flagrante des droits de la défense, de la séparation des pouvoirs et de la légalité républicaine ».
En conclusion, « Sénégal Bi Nu Bokk » appelle à la vigilance citoyenne : « Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cet acte qui menace la stabilité institutionnelle et le respect de l’État de droit au Sénégal. Nous appelons toutes les forces vives de la Nation à rester mobilisées pour la défense des acquis démocratiques et pour le respect scrupuleux des décisions de justice. »