La mobilisation des recettes fiscales continue de s’affirmer comme un pilier de la stratégie économique nationale.
Au deuxième trimestre 2025, les impôts directs ont généré 913,9 milliards FCFA, soit déjà 60,3 % de l’objectif annuel fixé. Cette performance, saluée par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID), confirme l’ambition des nouvelles autorités de renforcer l’autonomie financière du pays à travers une fiscalité plus efficace, citoyenne et transparente.
Une hausse marquée par rapport à 2024
En comparaison avec la même période en 2024, les recettes fiscales enregistrent une progression de 115,6 milliards FCFA, soit +14,5 %. Ce résultat reflète une meilleure discipline fiscale des contribuables, encouragée par la modernisation des procédures et l’élargissement de l’assiette. Il témoigne également du succès des réformes en cours, axées sur la digitalisation, la simplification et la proximité avec les usagers.
Les impôts sur les sociétés en tête
Avec 392,3 milliards FCFA, l’impôt sur les sociétés représente l’un des principaux moteurs de cette mobilisation. Cette dynamique traduit la vitalité de certains secteurs économiques et l’amélioration du recouvrement, qui permettent à l’État de mieux capter la richesse créée.
Une fiscalité sur le revenu en forte contribution
Les impôts sur le revenu (IR) ont généré 410,2 milliards FCFA, confirmant leur poids central dans le financement de l’État. Ces recettes traduisent à la fois l’élargissement progressif de la base imposable et l’impact de la retenue à la source, qui sécurise les ressources publiques.
Diversification des sources fiscales
Outre ces deux grandes catégories, la contribution forfaitaire à la charge de l’employeur (CFCE) a rapporté 27,4 milliards FCFA, tandis que les prélèvements sur les capitaux mobiliers (IRVM/IRCM) ont généré 79,1 milliards FCFA. Ces chiffres illustrent la volonté de l’administration de diversifier ses leviers de mobilisation et de garantir une répartition plus équilibrée de l’effort fiscal.
Pour le gouvernement, ces résultats ne sont pas une fin en soi mais une étape dans la construction d’une fiscalité moderne et performante. En renforçant la confiance entre l’administration et les contribuables, en réduisant la dépendance à l’endettement extérieur et en finançant directement les politiques sociales et les projets structurants, l’État trace la voie d’une souveraineté économique assumée.
C.G. DIOP