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POURQUOI LES NÉGOCIATIONS ENTRE L’ETAT ET LA SNCF CALENT LeTemoin-Deux mois après le début de l’exploitation de ce TER, le contrat de gestion devant lier le Sénégal à la Société nationale des Chemins de fer (SNCF) française via sa filiale SETER n’est toujours pas signé Le Train Express régional (TER) est sur de bons rails, assurément, et roule à la satisfaction des bienheureux usagers qui ont la chance d’emprunter cette merveille technologique. Laquelle nous change de nos antédiluviens cars « rapides » et autres Ndiaga Ndiaye voire de notre « Petit Train de Banlieue » qu’il relègue au musée des vieux souvenirs ! Toutefois, si, sur le plan technique, tout est parfait ou presque, on ne peut pas en dire autrement s’agissant de la gestion de ce moyen de transport de masse des plus modernes. Pour cause, deux mois après le début de l’exploitation de ce TER, le contrat de gestion devant lier le Sénégal à la Société nationale des Chemins de fer (SNCF) française via sa filiale SETER n’est toujours pas signé. Conséquence : c’est toujours l’APIX, en sa qualité de maitre d’ouvrage, qui assure la gestion sur la base d’un contrat de préexploitation. |
Les négociations entre les parties sénégalaise et française traînant en longueur, l’agence dirigée par M. Mountaga Sy grenouille donc en coulisses pour obtenir une prolongation de son contrat de pré-exploitation. Ce pour une durée de six mois à un an. Or là, on n’est quand même plus en période de pré-exploitation mais bel et bien en régime de pleine exploitation ! Il convient de noter pour s’en féliciter — une fois n’est pas coutume — que si les négociations n’avancent pas, c’est que les représentants de l’Etat font preuve d’une pugnacité digne d’éloges et refusent de transiger sur les intérêts du Sénégal. Pour conduire ces négociations, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, M. Mansour Faye, a mis en place, le 04 octobre dernier, un Comité Technique de Négociations (CTN) composé des différents directeurs de son département. Lesquels ont pris à cœur leur mission qu’ils |
effectuent avec le plus ardent patriotisme. Au bout de trois mois de discussions acharnées, les choses bloquent toujours sur deux points essentiels à leurs yeux mais dont ne veut pas entendre parler la SETER, particulièrement son président du conseil d’administration, un certain Stéphane Volant, présenté comme la cheville ouvrière du TER. Ce dernier, qui se prévaut — comme jadis la barbouze Philippe Bohn, alors puissantissime DG de la compagnie nationale Air Sénégal avant d’être viré par la |
suite — d’avoir l’oreille du président de la République à la table duquel il serait convié régulièrement, voudrait effectuer un passage en force là où les négociateurs sénégalais freinent des quatre fers. |