Il y a des moments où tout finit par exploser au nez du réalisateur maladroit qui confond fiction et réalité. Dès le premier firmament de l’affaire opposant le président Ousmane Sonko à Adji Sarr, les partisans du régime en place se sont comportés comme des réalisateurs très maladroits. Obstinés dans leur volonté de mettre hors-jeu le leader du PASTEF pour l’éliminer politiquement et moralement, ils ont lancé un procès moral contre lui en l’accusant d’un viol imaginaire sur une masseuse. Malheureusement pour eux, le contenu de la plainte de l’accusation, sortie tout droit du labyrinthe d’un cerveau moisi, dépasse même le scénario d’un « film à suspense » animé par des zombies..
La suite de l’affaire en dit long sur l’effondrement de l’État de droit au Sénégal, car tout dans la procédure qui a conduit à la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko est arbitraire. Cette justice expéditive et partiale n’est finalement rendue qu’au nom de Macky Sall, qui cherche à éliminer ses opposants politiques par des méthodes incongrues. En dépit de la mascarade judiciaire, le président Ousmane Sonko a pris soin, afin d’apaiser les tensions, de s’en remettre à la convocation du juge le 3 mars 2021.
FDS-LES GUELWAARS et les citoyens sénégalais sont au regret de constater que la démesure a toujours guidé Macky Sall. Dans son effort d’instrumentalisation de l’appareil de sécurité, il a réussi une énième forfaiture en dressant le peuple contre les forces de l’ordre qui se transforment en forces de désordre. Non seulement ils ont réussi à empêcher Ousmane Sonko d’aller au tribunal, mais ils lui ont collé un autre motif aussi bizarre que répugnant : « trouble de l’ordre public et participation à une manifestation interdite ». Ce rapt vise à le maintenir arbitrairement et scandaleusement en détention pour empêcher le leader du PASTEF de rentrer chez lui après son audience. Ainsi, on passe d’une conspiration politique de caniveaux à un kidnapping pur et simple d’un opposant sérieux qui fait trembler les rangs de la dictature de Macky Sall. Ce qui caractérise le régime de Macky Sall pourrait se résumer en un mot : « la police et les nervis partout, justice nulle part ».
Face à une telle situation et devant la propension autoritaire de Macky Sall, résister par tous les moyens légaux devient plus qu’un droit, c’est un devoir. Aujourd’hui, il convient d’appliquer à la lettre la sage formule d’Héraclite d’Éphèse, qui soutenait qu« La loi, c’est aussi désobéir à la volonté d’un seul ». C’est pourquoi FDS-LES GUELWAARS apporte son soutien indéfectible à Ousmane Sonko et se félicite de la décision prise hier par son secrétaire général des Guelwaars, le Dr. Babacar Diop, qui faisait partie du convoi qui accompagnait pacifiquement le leader du PASTEF au palais de justice.
FDS-LES GUELWAARS tient Macky Sall pour responsable de tout ce qui arrivera au leader du PASTEF, actuellement kidnappé en tant que prisonnier politique au sein de la Section Recherche de la Gendarmerie. Nous tenons également Macky Sall pour responsable de la mort à Bignona d’un homme d’une vingtaine d’années, un jeune abattu lors de manifestations spontanées contre l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko.
Par ailleurs, le traitement barbare réservé à l’otage Guy Marius Sagna, isolé tout nu dans une chambre à la Maison d’arrêt et de correction du Cap Manuel, traduit une volonté d’humilier un honnête citoyen, en usant de méthodes dignes du camp de Guantánamo. FDS-LES GUELWAARS exige sa libération et celle de tous les militants du PASTEF arbitrairement détenus.
Enfin, tirant toutes les conséquences des actes liberticides perpétrés par Macky Sall depuis 2012, FDS-LES GUELWAARS estime que le temps de la lutte par des moyens légaux aux côtés du peuple souverain reste la seule arme pour libérer les sénégalais fatigués et humiliés. FDS-LES GUELWAARS dit non, non à la dictature !
Dakar, le 04 mars 2021
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