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«Ubi Tay Jang Tay», encore à rude épreuve !

par pierre Dieme
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Déficit d’enseignants, écoles inondées, hausse des prix… les défis à relever par le gouvernement afin d’assurer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions et garantir une rentrée scolaire réussie sont énormes.

Après quelques mois de vacances, les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, ce jeudi 06 octobre 2022. Entre un déficit d’enseignants et de table-bancs, des écoles inondées, d’autres sans eaux ni toilettes, les défis à relever pour cette rentrée scolaire sont nombreux. Qui plus est, en raison de la hausse des prix, la rentrée scolaire de cette année est aussi un sacré casse-tête pour les parents d’élèves.

Après les enseignants, 3810000 élèves reprennent le chemin de l’école ce jeudi 06 octobre 2022. C’est la rentrée officielle des classes pour l’année académique 2022-2023. Et comme chaque année, les défis à relever par le gouvernement afin d’assurer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions et garantir une rentrée scolaire réussie sont énormes.

Ainsi, en est-il du déficit d’enseignants, des établissements sans eaux ni toilettes, des abris provisoires, du déficit de table-bancs, de la mise à disposition des fournitures scolaires, de la révision des curricula, du transport des élèves, des tenues scolaires, des effectifs pléthoriques.

En effet, force est de reconnaître que quelques 244 écoles sont envahies par des eaux de pluie et les conditions sont difficiles pour que les élèves se rendent à l’école. L’autre grand défi de la rentrée scolaire est celui du suivi des accords signés avec les syndicats d’enseignants quand on sait que l’année dernière, l’école publique sénégalaise a connu près de trois mois de perturbations à cause des grèves des enseignants.

Certains facteurs dus à l’hivernage pourraient aussi perturber l’effectivité de cette rentrée dans de nombreuses localités du pays. Ce qui met le concept « Ubi Tay Diang Tay » à rude épreuve. C’est pourquoi, présidant un Conseil interministériel sur la rentrée scolaire vendredi dernier, le Premier ministre Amadou Ba a donné des instructions afin d’assurer une stabilité de l’année scolaire.

Entre autres directives, il a demandé à prendre « les mesures nécessaires pour renforcer le dialogue, la concertation avec toutes les familles d’acteurs et assurer le suivi de la mise en œuvre des accords signés avec les syndicats d’enseignants », « les dispositions pour élaborer et mettre en œuvre un dispositif de résorption de déficit de table-bancs », « à accélérer les mesures de libération des écoles inondées, à améliorer les niveaux de fournitures scolaires et accès aux toilettes dans les écoles et établissements ». Amadou Ba a aussi appelé à la « finalisation de la révision des curricula du préscolaire, de l’élémentaire, du moyen et du secondaire général ».

La rentrée scolaire est toutefois plus complexe cette année en raison du contexte de l’inflation générale. En effet, les prix des fournitures scolaires n’ont pas échappé à cette hausse. Ce qui a fini par susciter beaucoup d’inquiétudes chez les parents d’élèves. L’année scolaire 2022-2023 est donc une lourde opération pour le ministère de l’Éducation nationale et une épreuve difficile pour les parents d’élèves.

DEFICIT DE 45000 ENSEIGNANTS : LE MINISTÈRE DE L’EDUCATION DÉMENT

Le ministère de l’Education nationale dément l’information selon laquelle il y a un déficit de 45000 enseignants. « Ce déficit avait été enrayé en 2021 grâce à un recrutement spécial de 5000 enseignants en sus de 3800 autres issus des concours de recrutement des élèves maîtres et des élèves professeurs », a fait savoir le directeur de la Formation et de la Communication, Mohamed Moustapha Diagne dans un communiqué.

Selon lui, « il faut noter que le déficit en enseignants constitue un stock qui se renouvelle annuellement à cause des départs à la retraite, des cas de décès, des positions de disponibilité, de détachement, de mise en position de stage, des enseignants admis en commission de santé etc. » « En conséquence, il faut relever que pour l’année scolaire 2022-2023, 1075 enseignants sont en attente d’affectation après leur formation, compte non tenu des retours de stage et des situations de déséquilibre créées par des surplus d’enseignants constatés dans des écoles et établissements ainsi que des heures dues non atteintes », a indiqué M Diagne.

Et d’ajouter « Pour résumer, la direction des ressources humaines au titre de l’année 2022 2023 a demandé pour autorisation le recrutement de 5726 enseignants dont 2992 maîtres, 2525 professeurs et 209 inspecteurs ».

Mariame DJIGO  

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