Report aprĂšs report depuis 2019, les Ă©lections municipales et dĂ©partementales auront lieu le dimanche 23 janvier 2022. A lâheure du casting, le chef de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY), Macky Sall, a sorti lâartillerie lourde pour enfin mettre Dakar dans le giron prĂ©sidentiel. Pour la mĂšre des batailles, il misĂ© sur une vĂ©ritable task-force avec comme figure de proue, le ministre de la SantĂ© et de lâAction sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Le seul Ă avoir Ă©chappĂ© Ă la razzia de Khalifa Sall avec Taxawu Dakar, en 2014. Cette fois-ci, toujours soutenu par les LĂ©bous, il va Ă la conquĂȘte de la Ville de Dakar.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!A cĂŽtĂ© de Diouf Sarr, deux autres ministres viennent en renforts : Zahra Iyane Thiam (ministre de la Microfinance et de lâĂconomie sociale et solidaire) et Alioune Ndoye (PĂȘche et Ăconomie maritime) mais aussi, Abdou Karim Fofana, ministre en charge du suivi du Plan SĂ©nĂ©gal Emergent (PSE), que les Dakarois connaissent bien pour son rĂŽle primordial dans les Cleaning days, ces journĂ©es de nettoyage de la capitale. Autres caciques du camp du pouvoir : les ministres-conseillers, Dr Arona Coumba NdoffĂ©ne Diouf, Zator Mbaye, livreront Ă©galement bataille. Sur la liste, figurent trois grands Directeurs gĂ©nĂ©raux : Aboubacar Sadikh Beye (Port), Cheikh Bakhoum (ADIE) et Cheikh BA (CDC).
La mouvance prĂ©sidentielle aura Ă cĆur de confirmer les derniĂšres tendances favorables obtenus, dâabord, lors des lĂ©gislatives de 2017, avec le scrutin remportĂ©, dans la capitale sĂ©nĂ©galaise, avec plus de 114 000 voix, contre prĂšs de 112 000 voix pour la coalition dirigĂ©e par Khalifa Sall. En souvenir de ce succĂšs, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a de nouveau jetĂ© son dĂ©volu sur lâarchitecte de cette victoire, Amadou Ba pour coordonner de nouveau la coalition au niveau rĂ©gional.
Une mission Ă risques
Les heureux Ă©lus de ce casting savent, dĂ©sormais ce qui leur reste Ă accomplir pour conserver les grĂąces prĂ©sidentielles. En 2014 , le chef de file de BBY nâavait pas hĂ©sitĂ© Ă couper la tĂȘte des perdants qui nâavaient pas suffisamment mouillĂ© le maillot, Ă son goĂ»t. Certains responsables de premier plan Ă©taient mĂȘme passĂ©s Ă la guillotine. Compte tenu des risques encourus, est-ce quâen cas dâĂ©chec, Diouf Sarr et son armada vont quitter leurs fonctions ? Câest la question quâon se pose. Car le constat est fait que la capitale ne revient plus mĂ©caniquement au camp au pouvoir.
Dâautant quâen face lâopposition va livrer une concurrence fĂ©roce : la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) composĂ©e de lâopposant Ousmane Sonko, classĂ© 3e lors du dernier scrutin prĂ©sidentiel, de Khalifa Sall, ex maire de la capitale et de BarthĂ©lĂ©my Dias. Tous populaires Ă Dakar. DĂ©jĂ en 2009, puis en 2014, lâancien maire de Dakar, Khalifa Sall, avait remportĂ© lâhĂŽtel de ville face au candidat dĂ©signĂ© par Abdoulaye Wade, le maire sortant Pape Diop, puis rĂ©Ă©ditant lâexploit face Ă la candidate dĂ©signĂ©e par Macky Sall, sa PremiĂšre ministre de lâĂ©poque, Aminata TourĂ©.
Certains observateurs pronostiquent mĂȘme la candidature de Me Abdoulaye Wade pour corser davantage le scĂ©nario. Mais, aprĂšs le dĂ©coupage Ă©lectoral de la rĂ©gion, le pouvoir est soupçonnĂ© de renverser la tendance au profit de lâopposition, en rattachant des communes tenues par celle-ci Ă des circonscriptions oĂč la majoritĂ© prĂ©sidentielle est puissante.
emedia.sn