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La coalition Yaw avait annoncé une marche prévue hier vendredi. Le départ était convenu du siège de Pastef à Bountou Pikine. Vers 15h, les jeunes ont voulu procéder à une marche non autorisée. Ils ont voulu tenir tête aux Forces de l’ordre qui, de leur côté, ont reçu des ordres de disperser cette marche si les militants et responsables de Yaw ne voulaient se soumettre à l’oukase du Préfet.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe! Et c’est ce qui est arrivé car, au moment où les jeunes s’apprêtaient à prendre les grandes artères, la police est intervenue à coups de grenades lacrymogènes. Les policiers ont gazé la foule qui s’est dispersée en pagaille, en laissant dernière des sandales, sacs à dos et même des boubous. Mécontents, les jeunes de Wallu ont décidé de brûler des pneus sur la route, créant un embouteillage monstre. Les véhicules étaient obligés de faire des déviations.
Les leaders de l’opposition à Pikine, et parmi eux Dr Cheikh Dieng, le chargé des élections du Pds, ainsi que Lamine Guèye, responsable du parti la République des valeurs, se sont rendus sur les lieux pour se rendre compte, de visu, de la situation.
Dr Cheikh Dieng, joint au téléphone, a déclaré : «C’est la coordination des jeunes de Wallu qui a décidé de faire cette marche pour fustiger la confiscation des suffrages des Pikinois(es). Mais nous avons vu que le Préfet s’y est opposé. En nous donnant une date, comme mercredi dernier, pour faire la déposition, sachant au fond de lui qu’on ne serait pas dans le délai requis pour examiner cette demande.
Parce qu’il faut 72h et il l’a fait sciemment. Mais, il faut que ce Préfet sache que nous sommes dans un pays de Droit et que la marche est un droit. On ne peut pas confisquer la liberté d’expression d’une personne, a fortiori celle d’une population.» Dr Cheikh Dieng renseigne qu’ils en sont à leur deuxième plan d’actions et ne comptent pas baisser les bras. «Dès la semaine prochaine, nous allons déposer une autre autorisation de marche auprès du Préfet. Et nous espérons que cette fois-ci, il sera tenu de l’accepter.»
Par Abdou Latif MANSARAY
