Fermer le menu
DAKARMATINDAKARMATIN
  • Accueil
  • Actualités
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • International
  • Sport
  • Chroniques
  • People
Facebook X (Twitter) Instagram
Urgent
  • Les jeunes de Pastef prévoient d’emblaver plus de 380 hectares
  • Décès de l’ancien président nigérian Buhari
  • Nouveau règlement intérieur : vers une Assemblée nationale plus transparente et performante
  • Guerre Iran- Israel : Analyse d’ Alioune Aboutalib Lô, Dr en Relations internationales
  • Xi Jinping reçoit Ousmane Sonko : un nouveau cap pour la coopération sino-sénégalaise
  • Les travaux de l’autoroute Praia-Dakar-Abidjan bientôt lancés
  • Touba: Le gouverneur de Diourbel annonce la suspension de tous les chantiers non conformes
  • Le Sénégal vers une nouvelle ère de financement avec la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures
  • Autosuffisance en carotte, pomme de terre et oignon : le gouvernement est sur la bonne voie (Dg Arm)
  • Haute Cour de justice : Ismaila Madior Fall auditionné, ce jeudi, ses avocats espèrent un non-lieu
  • Ousmane Sonko à Davos : « L’Afrique est l’espace de croissance du XXIe siècle »
Facebook X (Twitter) Instagram
DAKARMATINDAKARMATIN
Bannière Dakar
  • Accueil
  • Actualités
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • International
  • Sport
  • Chroniques
  • People
DAKARMATINDAKARMATIN
Home»A la Une»Ne faites pas porter un turban au Juge laïc ! Par Mademba As Ndiaye
A la Une

Ne faites pas porter un turban au Juge laïc ! Par Mademba As Ndiaye

Par Dakar Matin8 décembre 2023Aucun commentaire773 Vues
Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
Share
Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email
Ecoutez l'article

Des membres de la communauté Tidiane ont porté plainte contre le prêcheur Oumar Sall, arrêté depuis le 15 novembre 2023. Ils lui reprochent ce qu’ils considèrent comme des attaques contre leur voie soufie. Qui a tort, qui a raison, n’est pas de ma compétence. Cependant, profitant du renvoi de ce procès, je demande en toute modestie (et tardivement, j’avoue) aux protagonistes de bien mesurer la portée de leur action.

A les entendre, des arguments religieux sont le soubassement de cette querelle, tant pour les plaignants que pour l’accusé. En effet, si on dépasse les déclarations immédiates qui fondent ces plaintes, il est évident que le fond du problème est ailleurs.

La discussion sur le Tasawuf dure depuis des siècles. Pendant longtemps, au Sénégal, elle a été limitée dans des cercles très restreints de quelques élites musulmanes et elle n’a pas prospéré du fait de la distribution de l’écrasante majorité des musulmans dans les confréries. Mais elle n’était pas absente et Mame Penda Bâ de l’UGB rappelle la lutte « contre les trois ennemis de la religion «le maraboutisme, le colonialisme et le capitalisme» menée des jeunes Ouest-africains partis étudier, dans les années 50, dans des universités arabes et qui sont revenus nourris par la Salafiya pour « prôner un islam rigoureux, débarrassé́ des innovations confrériques » (Cahiers d’études africaines).
Aujourd’hui, et surtout depuis 1978 avec la création de la Jamatou Ibadou Rahman, on a droit à une discussion ouverte qui se fait dans tout l’espace médiatique, et en particulier dans les réseaux sociaux où le débat se fait violement parfois, mais rarement en face-à-face.

De fait, le différend porte moins sur les déclarations du prêcheur, que sur la conformité du Tasawuf ou des tarikha avec le Coran et la Sunah. Les réponses sont radicales et, pour autant que l’ignorant que je suis peut en juger, irréconciliables. Et c’est la raison pour laquelle, il faut savoir raison garder pour ne pas créer une jurisprudence qui peut déstabiliser en profondeur les relations entre des personnes de même religion. Peu m’importe laquelle.

En effet, en quelle capacité un tribunal, émanant d’un Constitution qui pose la laïcité comme socle de nos Institutions, peut-il, valablement trancher un conflit dont l’argumentaire repose essentiellement sur des versets du Coran et des hadiths du Prophète de l’Islam ? Aucun juge catholique, musulman appartenant ou non à une tarikha, ne devrait être mis dans une situation de créer une jurisprudence interprétant des textes religieux pour légitimer ou délégitimer une pratique religieuse, comme ici, les tarikha, car au fond, encore une fois, c’est de cela dont il s’agit. Aucun pays laïc ne considère les livres religieux comme des sources de droit, même si, évidemment, des lois faites par des hommes et des femmes vivant en société, peuvent avoir des connotations culturelles, morales ou religieuses selon les pays (par exemple. le Code de la Famille du Sénégal).

Récemment, des milieux français perçus comme généralement islamophobes, et en particulier, plusieurs chroniqueurs d’une chaîne privée française d’information ont carrément salivé de plaisir en espérant, qu’enfin, un juge français allait créer une jurisprudence en se permettant de mesurer la conformité d’un hadith du Prophète de l’Islam avec la loi française ! En effet, dans l’atmosphère autour du conflit israélien, un juge français a condamné, le 2 novembre dernier, l’imam de la mosquée de Beaucaire pour avoir posté sur sa page Facebook, un hadith qui serait des propos du prophète de l’Islam : « Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi, viens le tuer. ». Après une comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Nîmes l’a condamné à huit mois de prison avec sursis, assorti d’une interdiction d’exercer la fonction d’imam pendant un an. Il a également été inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions terroristes et sera inéligible pendant une année. Tout cela pour avoir posté un texte dont il dira d’ailleurs qu’il n’avait pas compris le sens. Il a fait appel et il ne serait pas étonnant qu’un jour la Cour de Cassation en France ne se penche sur cette question.

En établissant que ce hadith n’est pas conforme à la loi française, le tribunal n’a-t-il pas déclarer illégal un texte religieux ? Et si la spirale continue, il ne faut pas s’étonner que les tenants du « L’islam est incompatible avec la France », n’encourage des ultra islamophobes de demander, au nom de je ne sais quel « droit », à un tribunal de condamner une personne pour lecture ou citation d’un verset du Coran qu’ils jugeront incompatibles avec les lois françaises ! Heureusement, sur cette même terre d’Europe, ce 7 décembre, le Danemark a adopté jeudi une loi interdisant les autodafés de textes religieux, y compris donc la Bible, le Coran et la Thora pour ne citer que ces trois.

Est-ce que cette dérive en France est souhaitable pour le Sénégal? A ce titre, l’Église sénégalaise a trouvé une parade efficace pour régler, entre frères et sœurs d’une même religion, les différends avec le Tribunal interdiocésain de Thiès. Cette entité «n’a aucune force contraignante mais peut prononcer des sanctions morales, telles que excommunication, la censure et l’interdiction » après une audience à huis clos, avec des plaidoiries écrites. A noter que la présence à la barre des parties en conflit n’est pas obligatoire. Ses membres prêtent serment d’accomplir « leurs tâches avec zèle, en suivant et en favorisant la discipline commune de toute l’Église, et en maintenant l’observance de toutes les lois ecclésiastiques, surtout de celles qui sont contenues dans le Code de Droit canonique ». En vérité, et heureusement pour l’Eglise du Sénégal, «l’essentiel de l’activité dudit Tribunal traite le plus souvent des questions liées au mariage », assure le site du Diocèse de Thiès.

Évidemment, considérant une telle structure, même mutatis mutandis, ne peut prospérer dans la religion islamique. Encore que si on considère certaines confréries, tout écart par rapport à la doctrine entraîne un rappel d‘ordre dans les formes voulues par l’autorité garante de l’orthodoxie de la voie.

Bref, est-il trop tard de faire application de l’article 35 du CPP sur la médiation ? Si oui, il serait souhaitable, si la loi le permet, que les deux parties s’entendent pour éteindre ce procès et trouver une voie de médiation pour réparer les préjudices, si préjudice il y a. Au fond, quand un musulman se sent offensé par un musulman, « Baal ma book » règle souvent le problème. Même si la personne qui demande pardon peut avoir la conviction qu’elle n’a offensé personne. Épargnez le Juge de s’adonner à ce qui n’est pas son rôle. Sauf à considérer, contre toute évidence me semble-il, que la défense et la partie civile ne sont pas dans une dispute doctrinaire comme l’Islam en a toujours eu, dès le lendemain du décès de son Prophète, quand les musulmans riches se sont immédiatement réunis pour prononcer la caducité de la Zakat comme obligation !
Mademba As Ndiaye

Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
Dakar Matin

Articles similaires

Les jeunes de Pastef prévoient d’emblaver plus de 380 hectares

14 juillet 2025

Décès de l’ancien président nigérian Buhari

13 juillet 2025

Nouveau règlement intérieur : vers une Assemblée nationale plus transparente et performante

27 juin 2025

Guerre Iran- Israel : Analyse d’ Alioune Aboutalib Lô, Dr en Relations internationales

27 juin 2025

Xi Jinping reçoit Ousmane Sonko : un nouveau cap pour la coopération sino-sénégalaise

27 juin 2025

Les travaux de l’autoroute Praia-Dakar-Abidjan bientôt lancés

26 juin 2025
En direct
Bannière
Plus lus

Les jeunes de Pastef prévoient d’emblaver plus de 380 hectares

14 juillet 202571 Vues

Décès de l’ancien président nigérian Buhari

13 juillet 202530 Vues

Nouveau règlement intérieur : vers une Assemblée nationale plus transparente et performante

27 juin 202528 Vues

Le Sénégal vers une nouvelle ère de financement avec la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures

26 juin 202513 Vues

Les travaux de l’autoroute Praia-Dakar-Abidjan bientôt lancés

26 juin 202512 Vues

Bassirou Diomaye Faye attendu en Espagne pour la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement

26 juin 20259 Vues

Autosuffisance en carotte, pomme de terre et oignon : le gouvernement est sur la bonne voie (Dg Arm)

26 juin 20258 Vues

Guerre Iran- Israel : Analyse d’ Alioune Aboutalib Lô, Dr en Relations internationales

27 juin 20257 Vues

Haute Cour de justice : Ismaila Madior Fall auditionné, ce jeudi, ses avocats espèrent un non-lieu

26 juin 20255 Vues

Conseil des ministres : les 5 points à retenir

25 juin 20255 Vues

Xi Jinping reçoit Ousmane Sonko : un nouveau cap pour la coopération sino-sénégalaise

27 juin 20254 Vues
Ne ratez pas!
Economie

Les jeunes de Pastef prévoient d’emblaver plus de 380 hectares

Par Dakar Matin14 juillet 202571 Vues

La Jeunesse patriotique du Sénégal (Jps), affiliée au parti Patriotes africains du Sénégal pour le…

Décès de l’ancien président nigérian Buhari

13 juillet 2025

Nouveau règlement intérieur : vers une Assemblée nationale plus transparente et performante

27 juin 2025

Guerre Iran- Israel : Analyse d’ Alioune Aboutalib Lô, Dr en Relations internationales

27 juin 2025

Xi Jinping reçoit Ousmane Sonko : un nouveau cap pour la coopération sino-sénégalaise

27 juin 2025

Les travaux de l’autoroute Praia-Dakar-Abidjan bientôt lancés

26 juin 2025

Touba: Le gouverneur de Diourbel annonce la suspension de tous les chantiers non conformes

26 juin 2025
Suivez-nous
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • YouTube
À propos de nous
À propos de nous

DakarMatin traite des principaux problèmes de notre temps sous un angle destiné aux spectateurs qui veulent en savoir plus sur le Sénégal en soulevant des sujets souvent ignorés par les médias grand public pour produire un contenu qui sort de l’ordinaire.
Ecrivez-nous: dakarmatin@gmail.com
Contact: (221) 33 825 25 17

Facebook X (Twitter) Pinterest YouTube WhatsApp
Derniers articles

Les jeunes de Pastef prévoient d’emblaver plus de 380 hectares

14 juillet 2025

Décès de l’ancien président nigérian Buhari

13 juillet 2025

Nouveau règlement intérieur : vers une Assemblée nationale plus transparente et performante

27 juin 2025

Guerre Iran- Israel : Analyse d’ Alioune Aboutalib Lô, Dr en Relations internationales

27 juin 2025
Les articles populaires

Refus d’acquiescement de Sonko : la grosse erreur du président du tribunal de Dakar

17 octobre 202359 346 Vues

Affaire Ousmane Sonko : Me Ciré Clédor donne les deux raisons pour lesquelles son client a suspendu sa grève de la faim

3 septembre 202354 245 Vues

Embargo sur le Mali: Les Groupements Economiques du Sénégal annoncent 1348 camions en souffrance à la frontière avec le Sénégal

3 février 202246 437 Vues

Séquestration de Sonko : L’indignation de la Communauté Internationale

29 mai 202332 963 Vues
© 2025 DAKARMATIN
  • WEB RADIO
  • Web TV
  • Reportages
  • Scandales d’Etat
  • Chroniques
  • Religion
  • Culture
  • People
  • Contributions
  • Autour du Micro
  • Carte Blanche
  • Actualité des régions
  • Nouvelles Technologies

Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour effectuer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.