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vendredi, avril 19, 2024
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L’opposition renvoie la patate chaude aux autres poles

par pierre Dieme

Il n’est pas question pour l’opposition, du moins celle présente dans la commission cellulaire du dialogue politique, de se prononcer sur le statut de l’opposition et de son chef.

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Il n’est pas question pour l’opposition, du moins celle présente dans la commission cellulaire du dialogue politique, de se prononcer sur le statut de l’opposition et de son chef, encore moins de siéger dans la commission technique indépendante chargée d’étudier la question. C’est du moins ce qui ressort de la dernière rencontre consacrée au dialogue politique, lors de laquelle certaines questions ont été reportées jusqu’à la fin des travaux d’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral.

La question du statut de l’opposition et de son chef semble diviser profondément les adversaires politiques du président Macky Sall. Cela, les représentants du pôle de l’opposition au niveau de la commission cellulaire du dialogue politique semblent l’avoir bien compris. Pour cause, ils ont donné leur langue au chat sur cette question discutée au sein de la commission dirigée par le Général Mamadou Niang.

En effet, lors de la dernière session dudit dialogue tenue hier, vendredi 18 septembre, les plénipotentiaires de l’opposition ont tout bonnement refusé de donner leurs avis sur la question. Mieux, Déthié Fall et ses camarades n’ont pas souhaité siéger dans la commission technique indépendante, avec des experts indépendants, qui doit être mise sur pied pour réfléchir et faire des propositions sur cet aspect ô combien sensible pour l’opposition. C’est du moins l’une des recommandations faite par les dialogueurs à l’endroit de l’autorité, nous renseigne Babacar Ndir, vice-coordonnateur des non-alignés à ce dialogue politique.

En réalité, cette question parait commencer à faire ses effets négatifs, avec notamment une guerre larvée entre d’une part, ceux qui sont favorables à Idrissa Seck, sorti deuxième à la dernière présidentielle, contre d’autre part, ceux qui sont pour le chef de l’opposition parlementaire, en la personne de Me Wade. Pour éviter de creuser les distorsions en leur sein, ils ont tout bonnement préféré filer la patate chaude à leurs camarades de la majorité, des non-alignés et de la société civile.

A noter que, lors de la reprise, après l’arrêt forcé par la pandémie de la Covid-19, les acteurs avaient discuté sur la suppléance au poste de Maire et de Président du conseil départemental, du cumul des postes de chef de parti ou de coalition et chef d’Etat, des autorités en charge des élections. Sur les désaccords, Babacar Ndir indique que seul le point relatif au cumul du chef de parti ou de coalition et chef de l’Etat a fait l’objet d’un désaccord. Il a été retenu que les adjoints maires, les vice-présidents de conseil départementales seront élus par les conseils.

DES POINTS RENVOYES APRES L’AUDIT DU FICHIER ELECTORAL 

Les points non encore discutés à la date de la suspension des travaux sont, entre autres, relatifs à la démocratie, liberté et droit dans lesquels sont compris le statut de l’opposition et de son chef, les réformes institutionnelles des organes de gestion des élections, de la mise en place d’un cadre permanent de suivi du processus électoral, de la rationalisation du calendrier républicain. Le dernier point était de discuter sur l’institutionnalisation du dialogue et de la médiation politique. Sur ces points, M. Ndir nous informe que les acteurs sont tombés d’accord sur le maintien du statu quo sur la vacance et la suppléance du poste de maire ou du représentant du Président du conseil départemental.

Un consensus a été trouvé pour discuter de tous ces aspects après le traitement des objectifs spécifiques sur l’audit du fichier électoral et de l’évaluation du processus électoral. Le plénipotentiaire des non-alignés s’est, par ailleurs, félicité de la tenue des concertations autour du processus électoral. Pour Babacar Ndir, «vu les conclusions auxquelles nous sommes parvenus, il y a eu moins de désaccords que d’accords». Après le rapport spécial produit et remis au chef de l’Etat, un rapport d’étape sera produit en attendant le rapport final, qui sera produit après les discussions sur les points suspendus pour après l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral.

Sud Quotidien

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