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mardi, avril 16, 2024
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Lettre aux Sénégalais: le temps de la Justice

par admin

Mes diffamateurs, en commençant par le sieur Cheikh Doudou Mbaye, répondront devant la justice…

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Par Adama Gaye

J’aurais aimé consacrer ce post à Cheikh Tidiane Coulibaly, nouveau President de la Cour Supreme, que je connais depuis de nombreuses années, surtout quand il assumait brièvement la direction du cabinet de Maitre Abdoulaye Wade, alors Ministre d’Etat dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie, en 1991.

Nous avons gardé d’excellentes relations, de respect, depuis lors. Et il me semblait naturel de lui donner les idées urgentes à mon avis à mettre en œuvre pour redonner son lustre à une justice très mal en point. Sans en être un expert, mes démêlés judiciaires, illégaux, mon arrestation arbitraire en juillet dernier pour 53 jours, m’ont amené à réfléchir profondément à la place et au rôle de la justice dans un pays en développement comme l’est le Sénégal.

Je suis persuadé que Tidiane trouvera dans mon livre : Otage d’un État, paru aux Editions l’harmattan, à Paris, certaines des propositions que je verse au débat autour du sauvetage impératif de cette naufragée justice.

Je lui fais confiance pour les lire et en tenir compte, le cas échéant, dans l’accomplissement de sa mission si cruciale.

Si j’insiste c’est qu’au moment où, hier, un important jeu de chaises musicales a secoué la justice sénégalaise, c’est parce qu’hélas, elle n’inspire plus ce sentiment d’équité et de distribution juste du droit qui en est attendue.
Les sénégalais, toutes couches sociales ou professionnelles, qui me lisent ici, sont d’accord pour comprendre que le justiciable n’a d’autre voie que de chercher ailleurs cette justice qu’il n’a plus à domicile.

C’est, du reste, la raison pour laquelle après avoir été pris en otage et incarcéré dans des conditions inacceptables, illégales, je n’ai eu comme solution que de m’exiler loin de mon pays.

Du Caire, capitale d’une vieille civilisation qui m’a accueilli et offert une remarquable hospitalité, je suis donc mieux couvé pour pouvoir m’adresser au peuple de mon pays, par delà sa justice.

Je me serai gardé de donner du buzz à des personnes ayant choisi sans raison de me diffamer, ces temps-ci, en des termes qui dépassent les bornes simplement parce que j’ai soulevé des questions primordiales dans la marche économique et démocratique de notre pays.

“Ignore-les”, m’ont conseillé certains d’entre-vous.
Mais après m’être entretenu avec mes avocats, je les instruits d’introduire les démarches juridico-judiciaires idoines pour que s’estompent ces attaques personnelles qui ne répondent à rien de rationnel autre qu’un souci de défendre l’indéfendable et de se mettre du côté des forces toxiques dont mon action intellectuelle a contribué à révéler le danger qu’elles représentent pour notre pays.

J’ai, spécifiquement, demandé à l’un de mes avocats de saisir à Bruxelles le Procureur du Roi afin qu’il donne une suite judiciaire aux propos que je qualifie de diffamatoires à mon égard ecrits et publiés par le sieur Cheikh Doudou Mbaye.
Est-ce par le ressentiment d’avoir été bloqué de ma page Facebook?

Est-ce parce qu’il intervient au nom de Messieurs Mouhamadou Makhtar CISSE, Amadou LY et Abdourakhmane Diouf en réponse à mes ecrits sur le scandale Akilee ? Ou pour couvrir les bruits suscités par la motion de soutien accordé à cette société? On rappellera que cette startup , partie de rien, est attributaire dans des conditions criminelles d’un marché de 187 milliards de francs cfa sans appel d’offres et à la veille d’une élection présidentielle ou toute décision de cette ampleur ne devait être prise qu’après une divulgation complète de ses tenants et aboutissants.

Au moment où l’histoire me donne raison, le sieur Mbaye s’enhardit et me traite de tous les noms d’oiseaux possibles, lui qui, voici encore un peu plus d’un an me tressait les plus attractifs lauriers, du genre: “vous me soignez!”.

Je suis ahuri par la virulence de ses attaques diffamatoires ad hominem. Les captures d’écran réalisés se passent de commentaires. Le juge pourra l’y voir me traiter de bipolaire (fou!), jaloux, menteur, et me faire passer pour quelqu’un qui n’est motivé que par la perte de contrats auprès de la Senelec.

Mes échanges avec le directeur général de la société nationale d’électricité (Senelec) que fut Mouhamadou Makhtar CISSE et ceux avec son successeur, devenu son premier ennemi, Pape Mademba Biteye, sont là qui attestent, bien au contraire, de ce que tout ce que j’ai proposé à cette structure ou mon frère cadet fut l’un des premiers cadres (première promotion de l’école d’ingénieurs d’où est sorti l’actuel DG, Biteye, avant de faire un PhD en électricité aux Usa) participait d’un souci d’apporter une expertise et des relations personnelles pour renforcer le secteur couvert par la société.

En lieu et place d’une précise reddition de ces relations, le sieur Mbaye, sans faire fi du droit qu’il piétinait, a monté des accusations aussi graves que légères dont le Procureur du Roi de Belgique se fera le plaisir de connaître. Sur le Saint Coran, tout ce qu’il avance c’est du toc, des mensonges, et non seulement les écrits peuvent le prouver mais des témoins aussi.

Au surplus, la vérité, connue de tous, est que j’ai eu raison de tirer la sonnette d’alarme sur ce scandale de 187 milliards qui fait désormais se chamailler au vu et au su de tous les parties prenantes à un megacrime ayant mal tourné.

La chose est suffisamment grave puisque la justice se devra aussi de convoquer les autres entités d’audit et de notation, sans oublier d’examiner les raisons de l’implosion publique du Club des investisseurs du Sénégal (Cis), lâché par certains de ses membres les plus éminents, dont l’experte comptable Thiaba Camara Sy, de grande notoriété et qui fut justement le promotionnaire de mon cadet évoqué précédemment.

Que le CIS ait été contraint, au bout de 3 jours seulement, de retirer la notion de soutien qu’il avait publié dans maints journaux sans l’approbation de son conseil d’administration suffisait à réfréner les ardeurs de quiconque, comme le sieur Mbaye, avait is projet de défendre les deux mis en cause dans cette honteuse et illégale pantalonnade, à savoir Messieurs Babacar Ngom, président du Cis, et Abdourakhmane Diouf, son Secrétaire Exécutif.

En montant au créneau pour voler à leur secours, le sieur Mbaye a raté une belle occasion de se taire.
Plus grave ses écrits, ici consignes, se greffent de menaces comminatoires et de je-ne-sais-quels déballages, comme si la liberté d’écrire était une licence pour diffamer à tout va sans crainte d’en répondre devant les juridictions adéquates.

Le point le plus cocasse de sa longue litanie, similaire aux déchaînements incontrôlés d’un anthropophage qui se confesse en plein air, c’est quand le même Mbaye annonce qu’il va faire un récit de mon passage à la chambre 14 à la prison de Rebeuss pendant ma détention.

Surprise: le monde entier sait que j’étais à la chambre…1 de cette prison.

Voilà donc, chers compatriotes, ce qui m’a fait veiller si tard, pour coucher d’une traite, ce post annonciateur de l’action en justice que j’engage contre un individu ayant dépassé les bornes d’une décence qui ne semble pas être sa tasse de thé.

Au fait, juge Cheikh Tidiane Coulibaly, même si la juridiction belge s’impose dans l’un des cas pour lesquels je vais ester en justice, j’espère ne pas faire un doux rêve en comptant sur vous pour que le citoyen sénégalais que je suis, tant d’autres avec lui, n’ait plus à se tourner vers des terres exotiques pour y chercher réparation et justice.

Il faut que la justice serve au moins à arrêter des individus comme Cheikh Doudou Mbaye, leur donner une leçon mémorable ainsi qu’à leurs sponsors, cachés ou connus s’il y a lieu.

Toute cette gesticulation et ces insultes diffamatoires procèdent d’un souci : dissiper le scandale qui consume aussi bien la Senelec, par Akilee, que le Club des investisseurs sénégalais désormais l’un et l’autre dans une tourmente aux conséquences imprévisibles.

L’histoire m’a donné raison. Ce ne sont pas des diffamateurs qui vont m’empêcher de célébrer cette belle victoire et d’en ajouter d’autres devant les prétoires.

Qui vivra, verra.

Adama Gaye, Le Caire 20 Mai 2020

Ps:
Sur les enjeux énergétiques, du pétrole à l’électricité, je suis disponible pour démonter toutes les fabrications mentales du sieur Mbaye et de celles ou ceux qui l’ont poussé à adopter cette hardiesse injustifiable.

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