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vendredi, avril 19, 2024
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«Le Sénégal file tout droit vers une catastrophe économique»

par pierre Dieme

Les «prouesses économiques» dont se targe le régime du président Macky Sall, en dépit de la pandémie du Coronavirus, ne seraient que du vent. De l’avis de Thierno Alassane Sall et ses camarades de parti, plus précisément de la cellule Economique de la République des valeurs (RV), qui disent avoir exploité le rapport du Fonds monétaire international (FMI), en date du 26 janvier dernier, le pays «file tout droit vers une catastrophe économique» d’ici la fin du second et dernier mandat du président Sall, en 2024.

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Les signaux de l’économie sénégalaise seraient au rouge et la survenue de la pandémie de la Covid-19 serait un faux alibi pour expliquer cette «situation sombre». Ces assertions sont de la cellule Economique de la République des valeurs (RV) qui dit avoir exploité le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI), en date du 26 janvier dernier.
En effet, sur la base de ce dit rapport, les amis de Thierno Alassane Sall (TAS), président dudit mouvement politique, affirment sans ambages que «contrairement aux affirmations, qui se voudraient rassurantes, distillées à profusion et de façon insidieuse par le gouvernement, le Sénégal file tout droit vers une catastrophe économique d’ici la fin du second et dernier mandat de Macky Sall en 2024».

Les camarades de TAS qui ont donné le lien du rapport complet de la FMI de 86 pages (téléchargeable sur le site du FMI: https://www.imf.org/en/Publications/CR/Issues/2021/01 /19/Senegal-Second-ReviewUnder-the-Policy-Coordination-Instrument-and-Request-for-Modification-50026), ont botté en touche tout alibi portant sur la survenue de la Covid-19. «Bien avant l’apparition de la Covid-19, la situation économique du pays était peu reluisante, voire frôlait la banqueroute. En effet, le montant total de la dette publique nominale du Sénégal s’élevait, en décembre 2019, à 9 114 milliards FCFA soit 63% du PIB. Ce niveau d’endettement très élevé avait valu au Sénégal, au début de l’année 2020, un avertissement du FMI qui enjoignait le gouvernement de ne pas contracter une dette supplémentaire supérieure à 449 milliards FCFA d’ici à la fin de l’année (2020)», ont-ils indiqué dans le communiqué parvenu à la Rédaction. Cela, même s’ils admettent que la survenue de la Covid-19 «s’est révélée comme une aubaine pour Macky Sall et son Gouvernement pour faire sauter les verrous de l’endettement». Ladite cellule de la RV indexe comme causes de cette situation «inquiétante», des «investissements non prioritaires et productifs tels que le train express régional (TER), la construction d’un nouveau stade pour accueillir les Jeux Olympiques de la jeunesse, l’érection de Diamniadio comme pôle administratif et centre d’affaires doté de plusieurs et coûteuses infrastructures (centre de conférence international, Dakar Arena, etc.)».

Le président du mouvement politique RV et compagnie, se basant sur le rapport du FMI, prédisent des lendemains sombres dans le pays. «En plus des changements inattendus provoqués par la pandémie de la Covid-19, le Sénégal est exposé à des risques liés au «mécontentement social généralisé et à l’instabilité politique», prévoient-ils «sur les performances économiques du régime dont les capacités d’analyse sont infectées par une corruption contagieuse».

PRESPECTIVES DU TAUX DE CROISSANCE REVUES A LA BAISSE

Ils n’ont pas manqué, par ailleurs, de revoir à la baisse les perspectives du taux de croissance économique dont s’était fixé le régime du président Sall, à savoir un taux de 5,2% du PIB en 2021, 6% en 2022 et 11,9% en 2023. A leurs avis, les scenarii du FMI «revoient sérieusement les prétentions du gouvernement à la baisse en considérant plus réalistes des taux de croissance de 3% en 2021, 5% en 2022 et en 2023 (page 35)». Une «perspective assombrie» qui s’expliquerait, selon eux, «par le ralentissement de la demande intérieure, la réduction du volume des transferts monétaires effectués par les sénégalais de la diaspora, mais surtout par les retards enregistrés dans la mise en œuvre des projets d’hydrocarbures dont la production pourrait ne pas démarrer avant 2025».

Suffisant pour TAS et compagnie d’en déduire que ce «ralentissement de la croissance risque d’accroitre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, le manque d’emplois et une situation sociale délétère».

J M DIATTA

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