Il y a une faille dans l’article 11 du CPC, il ne concerne que ceux qui « concourent à la justice » (magistrats, OPJ, greffiers, avocats), les journalistes n’en font pas partie, ils sont cependant liés par le code de la presse.
Il y a un arbitrage entre la protection d’une instruction (l’ordre public judiciaire) et la liberté d’informer. Les autorités ont le droit de prendre des dispositions si l’interview est de nature à entraver l’execution de la justice. Tout cela peut se faire dans la sérénité et les journalistes ont des recours.
Maintenant quand on détourne la fonction journalistique pour prendre fait et cause pour un bandit en cavale avec une notice rouge sur le dos, tout en nargant la justice, on te traite comme le délinquant à qui tu apportes concours et assistance.
Je suis pour la liberté d’informer, c’est pourquoi j’avais appuyé l’interview de Boy Jinné au nom du droit à l’information (sans que cela ne prenne des allures d’apologie de l’acte poursuivi ou condamné).
Si l’on veut clarifier une bonne fois pour toute cette situation du secret de l’instruction, les députés peut amender l’art 11 et y rajouter les journalistes et techniciens de l’information.

