Accueil A la Une Le Président en exercice de l’Union Africaine doit être poursuivi devant la CPI

Le Président en exercice de l’Union Africaine doit être poursuivi devant la CPI

par pierre Dieme
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Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que le Sénégal est entré dans le cercle très fermé des pays dictatoriaux. Jadis, havre de paix et de démocratie, le pays de la teranga s’est mué en un état despotique où les opposants sont incarcérés pour avoir des idées contraires au despote qui fait office de Président en exercice de l’Union Africaine.

Pourtant, l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme, dont le Sénégal est signataire, stipule que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». L’article 20 va plus loin en certifiant que « toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques. »

Par conséquent, le procureur de la république en emprisonnant l’honorable député Mame Diarra Fam, Dethie Fall, Guy Marius Sagna et le maire Ahmed Aidara a violé l’article 98 de la constitution du Sénégal qui dit que « les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois… ». Une occasion pour moi de dénoncer le pouvoir exorbitant de ce procureur qui foule aux pieds la loi pour satisfaire les désidératas de ce tyran. En raison de cette forfaiture, j’exige sa démission car leur détention abusive relève de l’arbitraire et pourtant l’article 9 de la déclaration universelle des droits de l’homme affirme que « nul ne peut être arbitrairement arrêté et détenu».

Face à cette situation où la force brute a pris le dessus sur le droit, la résistance reste le seul mot d’ordre  car cette même charte dans son alinéa 3 avertit qu « ‘il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression. »

D’où l’appel lancé par Ousmane Sonko pour stopper cette dictature avilissante parce que ‘’lorsque le gouvernement viole les droits et les libertés garantis par la constitution la résistance sous toutes ses  formes devient le plus sacré des droits et le plus impérieux des devoirs.’’

Cette violation flagrante des droits les plus élémentaires à savoir la liberté de manifester et de dire pacifiquement ce que l’on pense a déjà coûté la vie à 16 martyrs. Et l’unique responsable n’est personne d’autre que le Président Macky Sall. Sur ce, je demande à l’opposition sénégalaise de saisir la CPI pour que l’instigateur de ces événements malheureux soit jugé à la hauteur de tous ces assassinats perpétrés contre d’honnêtes citoyens.

Je profite aussi de l’occasion pour demander solennellement au peuple sénégalais dans son entièreté à répondre favorablement à l’appel d’Ousmane Sonko car comme l’affirmait Desmond Tutu ‘’si vous êtes neutres dans les situations d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur.’’

Moïse Rampino

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