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Le 23 juin nous parle encore

par pierre Dieme
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Cela fait Dix ans, jour pour jour, qu’un peuple s’est levé pour défendre la République et consolider de l’État de droit. Aujourd’hui des parlementaires se réclament députés du président, la justice a prêté le flanc lors de la dernière présidentielle et la reine et ses princes font exception à l’application des principes et valeurs essentiels.
Le « Ni oui ni non » du supposé « gardien de la Constitution » est venu briser l’espoir de la nation en une démocratie moderne. Par ailleurs, des nervis s’exécutent à la place sinon aux côtés de nos forces de défense et de sécurité. Comme quoi, les défis à relever sont encore intacts.
Dans l’obscurité du jour, 23 juin, toutes les aspirations à une gouvernance transparente et vertueuse perdurent. Et pour cause, rien n’a changé depuis. Le respect des libertés, l’égalité devant la loi, l’équité sociale et l’efficacité économique constituent encore des exigences citoyennes auxquelles le régime de Macky Sall oppose un violent mépris. Nous commémorons les sacrifices consentis en ce jour de 2011. Il en est de même du dévouement manifesté par la même occasion. Mais, il y a pire; ce sont ceux quotidiens, persistants et pénibles des Sénégalais à l’épreuve des abus et des difficultés de survie.
Le 23 juin n’est pas simplement Lancement d’avis et d’appel; il nous rappelle l’impérieux combat pour un mieux-être des populations et un État de droit. Tout est là. Plus que jamais, la mobilisation ponctuelle est importante, mais ne suffit pas à l’affirmation des ambitions et du devoir. Elle doit servir pour toujours à mettre fin aux pratiques qui bloquent la bonne marche vers le progrès. Le projet est exigeant, mais tout aussi noble à la condition qu’il permette, enfin, le triomphe de l’intérêt général et qu’elle nous débarrasse définitivement des maux dont souffrent les Sénégalais.
Les discours du 23 juin ne sauraient se satisfaire à parodier la plainte du féticheur aux abois. Ils sont, plus que tout, des cris de ralliement pour le salut national et l’émancipation des goulots d’étranglement. L’affaissement des institutions ne cesse de s’accentuer. Le temps est venu, encore une fois, pour l’opposition et toutes les forces vives de la nation de s’abandonner à l’envie d’une société où tout se mérite, rien n’est acquis, rien n’est donné.
« Un grand sacrifice est aisé, mais ce sont les petits sacrifices continuels qui sont durs. » Pour l’indépendance de la Justice, la bonne gestion des deniers publics et l’amélioration des conditions de vie des populations, entre autres, il nous faut, leaders politiques comme militants et sympathisants, du courage et de la constance dans l’action. Le 23 juin, c’est tous les jours jusqu’à la victoire finale.
Eh oui! Les rendez-vous électoraux prochains seront aussi des occasions de commémoration du 23 juin. Ils exigent, dès à présent, un sens pratique et une lucidité à l’épreuve du temps. Le 23 juin est également porteur d’un discours fédérateur et refondateur. Macky Sall s’adonne toujours à ce qu’il fait de mieux, diviser et détruire. Il aurait réussi si les Sénégalais ne s’étaient pas fait à l’idée, pour de bon, que la lutte pour les idéaux républicains et démocratiques ne se délèguent pas.

Moussa TINE Président Alliance Démocratique / Pencoo

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