Home A la Une La pelouse et les gradins du stade Me Abdoulaye WADE font honte.

La pelouse et les gradins du stade Me Abdoulaye WADE font honte.

par pierre Dieme
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Alors qu’on vantait une autonomie en électricité, une coupure en plein match, interrompt la rencontre. Présenté, par ses constructeurs, comme le plus beau de l’Afrique, le stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio semble être loin d’avoir la meilleure qualité de pelouse possible. Le match de la première journée des éliminatoires de la Can 2023 entre le Sénégal et le Bénin joué ce samedi a révélé un mauvais état de la pelouse. De quoi susciter des inquiétudes sur sa qualité. Il y a aussi ce délestage en plein match qui a fait jaser. Problème d’entretien ou mauvaise qualité de la pelouse installée ? L’aire de jeu du stade Me Abdoulaye Wade n’a pas manqué d’attirer l’attention ce samedi. Lors de la confrontation entre le Sénégal et le Bénin à Dakar, il était aisé de se rendre à l’évidence que l’aspect de la pelouse était bien loin d’être à la hauteur d’un stade construit à l’anglaise, avec un trait de ressemblance avec l’Allianz Arena du Bayern Munich.

Ce stade, inauguré en février 2022, accueillait juste son deuxième match officiel, mais déjà, la pelouse semble céder aux coups de pression des crampons des joueurs. La pelouse a même perdu sa verdure sur quelques espaces. Pourtant, le stade de Diamniadio, qui se veut une référence sur le continent, est construit avec des matériaux de dernière génération dont un gazon naturel, des fibres de gazon synthétique et un substrat, selon les ingénieurs. Un budget très élevé pour l’entretien A première vue, tout porte à croire que l’entretien de cette infrastructure construite à 155 milliards de francs F Cfa a du plomb dans l’aile.

Et pourtant, le budget prévisionnel pour l’entretien est bien impressionnant. «Nos devis prévisionnels par rapport à l’entretien du stade du Sénégal tourne autour de 800 millions F Cfa», avait indiqué Gallo Ba, Directeur général de la Société de gestion des infrastructures publiques.

Une pelouse mise à l’essai, selon Matar BaSi l’état de la pelouse du stade de Diamniadio inquiète, il n’y a visiblement pas de quoi s’alarmer, selon le ministre sénégalais des Sports, Matar Ba. «Cette infrastructure, c’est de la nouveauté pour nous. Personne ne peut dire qu’il peut tout de suite gérer. Il faut aller trouver les compétences là où elles sont pour mieux gérer cette infrastructure», a-t-il déclaré. «L’entreprise qui l’a construit est toujours là, nous sommes en train de tester.

Il nous faut ces matchs là pour corriger toutes les imperfections», a ajouté Matar Ba après la victoire 3-1 du Sénégal face au Bénin ce samedi. Matar Ba de poursuivre : «si la Gambie reçoit au Sénégal et que le Rwanda aussi reçoit ici, c’est parce qu’il y a eu du travail qui a été fait». A l’en croire, «en ce qui s’agit de la polémique sur la pelouse, que cela ne surprenne personne. Il faut dire les choses comme telles, ce genre de stade, nous n’avions pas l’habitude d’en avoir, alors où que nous pourrions aller pour trouver une expertise, nous irons la trouver. On ne peut pas certifier de la qualité de la pelouse juste après sa réception. Il faut qu’il y ait des tests, il faut que les matchs s’enchaînent avant que la pelouse ne soit réceptionnée définitivement». Délestages inquiétants, tribunes sales…

Mais en plus de la qualité de l’aire de jeu, il y a eu un souci dans la fourniture de l’électricité durant le match. L’arbitre a été obligé à un certain moment d’interrompre la rencontre et de couper ainsi l’élan des Lions qui menaient par 2-0 et semblaient en mesure de réaliser un véritable triomphe. Si on sait que les meilleures rencontres se jouent en nocturne pour permettre aux joueurs de profiter des températures plus douces, on voit nettement poindre les dangers qui pourraient remettre en cause les ambitions de faire du Sénégal un nouvel hub sportif pouvant accueillir les grands matchs et les plus grandes équipes. Pour ce stade qui a coûté 155 milliards de francs et est doté d’une centrale solaire d’une puissance de 2 mégawatts qui, selon ses responsables, le rend «quasi autonome en électricité», on peut s’attendre à beaucoup mieux en termes d’entretien.

Ce n’est pas tout. Si les sièges de VIP ont été bien nettoyés avant le match, le reste du stade ressemblait à un dépotoir de poussière. Les journalistes en tribune de presse ont été obligés de se transformer en techniciens de surface avant de prendre possession de leur lieu de travail comme si, depuis le match contre l’Egypte, cet espace n’avait plus vu passer personne. Il en était de même pour les supporters sénégalais qui sont passés au nettoyage pour suivre le match

LesÉchos

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