Ce nâest pas parce que deux plaisantins mĂ©decins europĂ©ens ont fait des dĂ©clarations pĂ©remptoires que lâAfrique va sâeffondrer.
Quâil nous faut dresser des barricades, voir des « bunkers » et tout le monde, de se vautrer dans la danse, en bombardant lâoccident de tous les noms dâoiseaux.
Il est vrai que nous nâavons jamais cessĂ© de le dire, il nous faut ĂȘtre vigilants, trĂšs vigilants dans nos rapports avec les autres.
Mais de là à penser que nous sommes cernés de toute part. Non ! Faisons attention !
Ce nâest pas parce que nous avons des parents qui a Madrid, Ă Barcelone, Ă Paris, Londres, Bruxelles ou Ă Washington que toutes leurs informations, si information il y a, sont vĂ©rifiĂ©es.
Aujourdâhui le branle-bas est partout, vaccin, toujours vaccin ! Vaccin pour nous autres les africains, la pĂ©riphĂ©rie de la pĂ©riphĂ©rie.
Notre fragilitĂ© psychologique est ainsi une fois de plus dĂ©voilĂ©e, et câest cette fragilitĂ© qui nous plombe les ailes, nous empĂȘchant de nous parler.
Câest elle qui fait quâon ne se fait pas confiance ; que le seul individu digne dâĂȘtre Ă©coutĂ©, celui qui va orienter toute notre vie, mĂȘme notre position dans lâhistoire, dans le futur face Ă un monde sans cesse bougeant : câest lâautre, le blanc en particulier.
Mais que diable faisons-nous alors dans cette vie ! Dans notre Afrique qui a besoin de nos lumiÚres, encore une fois pour nous empoisonner, nous africains qui tendons la main au détour de toute réunion, de toute occasion, les voies du diable sont toutes tracées.
La cécité culturelle, pour ne pas dire intellectuelle, ayant acquis droit de cité depuis fort longtemps.
La longue nuit coloniale berçant encore notre vie.
Soyons donc vigilants mais surtout trĂšs solides psychologiquement !