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vendredi, avril 19, 2024
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Il faut bien surveiller notre dette

par pierre Dieme

Amadou Kane, ancien ministre de l’Economie et des Finances sous le gouvernement Abdoul Mbaye n’agrée pas la demande d’annulation de la dette africaine formulée par Macky Sall

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L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane, sous le gouvernement de Abdoul Mbaye, invite les autorités actuelles à faire de la dette publique une exigence de gouvernance budgétaire pour éviter de perdre toute crédibilité aux yeux des partenaires privilégiés ce, en demandant régulièrement des annulations de dettes

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances sous le gouvernement Abdoul Mbaye n’agrée pas la demande d’annulation de la dette africaine formulée par Macky Sall. Laquelle faveur s’inscrit dans un contexte de crise pandémique du coronavirus aux effets négatifs sur toutes les économies, singulièrement africaines. Il l’a laissé entendre dans une émission dénommée ‘’Grande interview’’, accordée au 1er groupe de presse 100% Digital sous le label «SeptAfrique».

 Pour lui: «La dette tant qu’elle n’est pas payée, elle demeure source d’inquiétude». Par conséquent, il s’impose de pouvoir «la gérer et surtout faire attention parce que c’est extrêmement compliqué lorsqu’elle est libellée en devises dans une situation où les refinancements internationaux sont embrouillés à cause des appréciations des agences de notation, mais également de la situation très troublée des marchés internationaux».

Convaincu que le portefeuille de la dette publique est souvent le portefeuille financier le plus important d’un pays, le banquier, ancien Président-directeur général de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS) de 1996 à 2006, expert financier pense que des réponses appropriées ont été apportées par le G20 aux autorités des différents ministères des finances des pays qui en ont fait la demande notamment sur les dispositions transitoires. Il valorise la veille de gestion de la dette en soulignant qu’elle était rigoureusement observée : «Quand nous étions aux affaires (ministère de l’Economie et des Finances – avril 2012- septembre 2013), nous avions une attention particulière sur la dette».

Il s’est félicité d’avoir convaincu feu Aboubacar Baba-Moussa, son supérieur hiérarchique dans les années 90, lorsqu’il occupait le poste de directeur des finances à la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad), à trouver sur le marché local des ressources propres pour financer le développement. Ce qui a permis de monter un emprunt obligataire à l’intérieur des pays de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) en CFA et qui a eu un franc succès. «Jusque-là la Boad n’empruntait qu’en devises étrangères. Ce qui était assez difficile pour une banque qui se veut être au service du développement de l’espace communautaire».

Faisant état de l’école sénégalaise d’où «sortent de bons produits», Monsieur Amadou Kane de révéler : «Lorsque j’étais directeur général de la Bicis, j’ai eu la chance de recruter plusieurs jeunes des instituts de formation d’ici (Sénégal) et d’Europe, mais je dois avouer qu’ils étaient aussi compétents, voire meilleurs que ceux formés en Europe»,.

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