Si la presse souffre aujourd’hui, ce n’est pas la faute à la presse. La faute doit être recherchée du côté des acteurs externes comme les politiciens qui usent de cette presse pour une arme. Si les journalistes se permettent de faire chanter ces hommes politiques, c’est parce que leur situation financière se dégrade de jour en jour. Dans un pays où l’administration est lente et ineffective, la justice corrompue, l’économie agonisante, pourquoi doit-on s’attendre à une presse de qualité ? Tant que ces problèmes majeurs ne sont pas réglés, rien ne marchera dans ce pays. Qu’on arrête de critiquer les journalistes. C’est un cercle vicieux qui commence à la tête de l’Etat pour descendre jusqu’à nos maisons.
Face à leur conditions de travail, il faut s’attendre au non-respect de l’éthique et de la déontologie. La corruption voit le jour et les propositions financières des hommes politiques en générale ne peuvent pas être rejetées face à cette situation économique désastreuse qui les expose à la corruption. Cette corruption a eu à être ouverte dans le passé, et on se rappelle quand Mamoune Niasse disait qu’il donnerait de l’argent aux médias présents à sa conférence de presse. Critiqué, il a dit qu’il s’agissait seulement de cadeaux et non de corruption.
À cela, s’ajoute la très faible rémunération des journalistes. Certains sont des stagiaires et ne perçoivent rien, d’autres sont des stagiaires qui perçoivent à peine 50 000 FCFA et ceux qui sont dans le secteur pendant longtemps peuvent s’attendre à gagner entre 100 000 FCFA et 400 000 FCFA dépendant du poste et de l’expérience. Comment peut-on survivre avec ce salaire quand on vit dans un pays avec un niveau de vie élevé ?
La mobilité. Oui, en effet, il est rare de trouver un journaliste fidèle à son employeur. Dès que l’expérience a été acquise, les journalistes ont tendance à faire leur bagage pour d’autres horizons, il faut mieux gagner sa vie. Ce n’est pas une surprise de les voir s’engager avec les organisations internationales ou même dans le gouvernement en tant que conseiller en communication.
Mohamed Dia
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