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Discours Asymptomatique : et vogue la galère…

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

Et vogue la galère ! Et les galérien

CALAME 
 

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

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Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

Et vogue la galère ! Et les galérien

CALAME 
 

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

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A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

Et vogue la galère ! Et les galérien

CALAME 
 

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

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L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

Et vogue la galère ! Et les galérien

CALAME 
 

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

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L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

Et vogue la galère ! Et les galérien

CALAME 
 

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

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L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

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Le Président de la République a parlé. Il a énuméré un certain nombre de mesures d’allègement des dispositions prises dans la riposte contre le Covid 19. D’abord on passe de la riposte au repli, en renonçant à poursuivre l’application des moyens et instruments de lutte contre la pandémie au moment même où le virus gagne du terrain et prend de l’ampleur.
L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

Et vogue la galère ! Et les galérien

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

Ainsi, fort de ce consensus mou, véritable masque d’apparat du « maslaha » sénégalais, les pleins pouvoirs transférés par l’Assemblée nationale qui s’est fait harakiri, on en oublie de commencer par le commencement. Les mesures d’hygiène, de prophylaxie, la distribution de masse de masques et de désinfectants, la vulgarisation des comportements et gestes barrières appropriés auraient dû constituer les tout premiers éléments de la riposte qui n’est point « contingentement ». Cette erreur répétée dans le discours du Président de la République n’est pas que d’ordre sémantique ou langagier. Elle renseigne sur la nature et le niveau des malentendus et quiproquos ayant infecté et corrompu la stratégie qui en lieu et place des méthodes et techniques d’endiguement (containment en anglais) conseillées par les professionnels de santé, s’est embourbée dans les sables mouvants du « contingentement » (rationnement, limitations, quotas).

L’endiguement non seulement vise à stopper une influence ou une avancée au-delà des limites atteintes par l’ennemi, le covid 19 dans le cas d’espèce, mais à le bouter hors de ses frontières et à contrer toute possibilité de récidive et/ou de propagation par ce même ennemi ou ceux qui tenteraient de lui emboîter le pas. Le «contingentement », en langage commercial, renvoie au rationnement, à la limitation autoritaire par l’État d’activités économiques ou commerciales ne devant pas dépasser certaines limites, quotas ou contingents.

Probablement cette acception du vocable a largement imprégné la toute première conception de la stratégie, celle des marchés distribués à la clientèle politico affairiste et à leurs parentèles, alliés et associés par le moyen de quotas de denrées alimentaires, de produits phytosanitaires, d’équipements de protection individuelle (Epi).

Les vivres connaissent à peine un début de distribution que l’on parle de la reprise des activités pour faire redémarrer la machine économique. La plupart des adjudicataires des marchés de fournitures de denrées et autres produits de résilience n’ont pas encore honoré leurs commandes. Certains, faute de capacités financières et de sources d’approvisionnement sécurisées. Que va-t-il advenir de ces commandes ?

Le décalage, pour dire le moins, entre le discours et la réalité observée dans le traitement de la pandémie est d’une affligeante morbidité. Sans même se donner la peine- recevabilité oblige !- de fournir des éléments d’évaluation de cette première phase de la riposte, on fait l’impasse sur la suite attendue qui devrait se transformer en grande offensive généralisée. On nous sert au nom de la résilience, un ordre de réédition inconditionnelle-apparemment conditionnée par la pression sociale et religieuse (musulmane).

Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

A 27 cas signalés, on ferme les écoles, aujourd’hui 1800 cas plus tard on décide d’ouvrir les vannes, écoles, marchés, lieux de culte et tutti quanti alors que le virus vogue allègrement vers des pics Inimaginables. Et que le chef de guerre lui-même avertit que l’ennemi prendra encore ses quartiers et ses aises dans un temps encore plus long que celui écoulé depuis le début de son invasion. Nous sommes prévenus : il ne nous reste qu’à nous résigner à vivre avec notre virus de la mort, véritable « malakal mawti (ange de la mort) chez les musulmans, en attendant d’être accueillis au Paradis firdaws (le plus élevé) par nos saints patrons dont certains apôtres temporellement superpuissants ont circonvenu l’État et la République.
On appliquerait la théorie de la contamination de masse en laissant le virus circuler librement dans nos esprits, nos organismes, nos espaces, afin d’arriver à une immunisation communautaire et collective, prônée par un médecin sénégalais largement relayé par nos médias-dont une représentante du ministère de la Santé avait publiquement déclaré tenir compte en l’intégrant dans leur réflexion-que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Nous nous accommodons bien de la grippe, du paludisme, de la variole, de la varicelle, du sida, d’Ebola, de la tuberculose (malgré l’existence de vaccins), la cécité des rivières, et tant d’autres pathologies disparues de la plupart des pays du globe, alors ce dernier né de la famille corona, pschitt ! Ces hôtes qui vivent parmi nous et qui s’y sentent si bien finiront surement par s’acclimater et nous rejoindre dans la chronicité endémique de nos pathologies et de nos précarités qui font notre résilience à toute épreuve.

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L’objectif stratégique reste le même, la stratégie elle-même a semblé à la fois tatillonne et poussive.

Le premier cas de Covid 19 a été officiellement déclaré 2 mars. L’Etat a attendu 3 semaines pour annoncer son plan de riposte. L’aéroport de Diass, les aéroports secondaires comme celui de Ziguinchor, les frontières maritimes et terrestres sont restés des passoires pendant toute cette période, malgré le fait que le virus a frappé notre pays à travers des voyageurs venus de l’extérieur, les fameux cas importés. On était dans la troisième décade du mois de Mars dont les Ides n’ont pas été très inspirants pour nos stratèges.

Des demi mesures d’hygiène et de prévention prises à l’emporte-pièce par des autorités rattrapées par une situation politique, économique et sociale délétère, soumises à la pression des urgences, ont réagi à la sénégalaise, c’est à dire en cherchant d’abord à sauver les apparences. S’ensuivit une ronde des intermittents d’un spectacle politico- médiatique joué sur l’air d’un concerto pour damoiseaux et autres notabilités de la scène de notre Grand Théâtre national, véritables grenouilles de bénitier – à quelques notables exceptions-en pâmoison devant les ors et les apprêts du pouvoir.

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Les autorités de l’Église catholique qui n’avaient pas attendu les décisions de l’Etat pour protéger leurs ouailles, continuent de le faire en ne tenant pas compte de l’annonce présidentielle. La pire des choses pour un dirigeant, chef d’État, chef d’entreprise ou de famille, c’est de vouloir s’imposer et imposer des décisions que l’on n’est pas en mesure de faire respecter, à cause notamment de la prégnance du contrôle de forces centrifuges sur les populations maintenues dans un système d’allégeance défiant toute rationalité.

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