Accueil Société Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

par admin
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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

par admin
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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

par admin
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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

par admin
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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

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L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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Et si le Président Sall a voulu imiter De Gaulle en disant « astucieusement » aux Sénégalais : « Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! »

par admin
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À première vue, la démarche est paradoxale. Exiger un confinement avec la mise en place d’un état d’urgence assorti d’un couvre-feu à 79 cas de covid-19 confirmés et assouplir au moment où le compteur a affiché un cumul de 1.886 malades avec 1.151 sous-traitement. La décision paraît suicidaire si l’on sait que les résultats virologiques du jour ( 177) font plus que le double du cumul enregistré le 23 mars dernier, lorsque le Président de la République disait « solennellement » aux populations que  »  l’heure est grave! » 

L’heure n’est-elle plus devenue grave ? A priori non ! Mais une chose est certaine : le Président Macky Sall n’avait, peut-être, plus le choix. La décision de desserrer n’était pas, vraisemblablement, la sienne.  

MACKY BOUSCULÉ ? 

Trois éléments semblent avoir bousculé le Président de la République à aller dans le sens du desserement. 

1- La pression des chefs religieux  

En effet, les choses se sont carrément dégradées entre le Palais et quelques grandes concessions confrériques, en moins de 72 heures. C’est notamment cette position radicale de Léona Niassène, qui malgré les bons offices du ministre de l’intérieur, a maintenu son engagement d’envahir les mosquées vendredi.  

Déjà que le Khalife ayant choisi d’accompagner l’imam de Léona parti répondre à une convocation de la police, semble avoir été déterminant pour la suite. Dans les 24 heures qui ont suivi, une réunion  est tenue à Touba entre le Khalife et le dahira Muqadimatul Khidma avec comme objet des débats : imaginer les voies et moyens de permettre à un nombre plus conséquent de personnes de fréquenter les mosquées dans le respect strict des mesures barrière. Quelques minutes après cette rencontre, des enregistrements sonores produits par des chefs religieux bien connus de la cité annoncent, maladroitement, le ndigël Califal de la réouverture de ces lieux de culte.  

Touba jubile avant de se rendre à l’évidence que la rumeur était  fausse. Et Tivavouane dans tout ça ? Cette cité qui avait été la première grande concession religieuse à faire part au Chef de l’Etat de son engagement à suivre les mesures qui seront prises pour mettre un terme la chaîne de contamination.  

Ajoutons à ce qui précède, l’incongruité qu’il y aurait eu à continuer de femer les mosquées et de rouvrir les classes… Visiblement, sur ce point, il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre pour le Président.  

2- L’effondrement de l’économie  

À côté des chefs religieux et des associations confessionnelles, l’Etat a souffert de la grogne du citoyen dont l’activité économique a connu un sacré coup. Marchés fermés, transport interurbain arrêté, rassemblements interdits,  couvre-feu à partir de 20 heures… des mesures qui ont totalement bouleversé  le quotidien  des Sénégalais et qui n’ont pas manqué de plonger plusieurs pères de famille dans une dèche indescriptible.  

De Tilène à  Sandaga en passant par Ocass  et Moussanté…, le petit commerce s’est effondré. À l’intérieur du pays, l’interdiction de tenue des marchés hebdomadaires finira par déclencher un marasme économique interne absolument insoutenable.   

Ajoutons à cela, l’inquiétude déjà affichée des paysans qui regardent d’un œil noir l’hivernage arrivé à pas de géants. Mais encore ces centaines de personnes obligées de se terrer dans des localités qui ne sont pas les leurs et qui veulent regagner leurs demeures et retrouver leurs familles. 

3-  Suivre le rythme dessiné au plan mondial  

L’Etat a aussi, certainement, compris que ses populations ne comprendraient pas que le Sénégal refuse de desserrer alors que certains pays du monde, plus touchés pour avoir enregistré de loin plus de morts, ont choisi de déconfiner, de s’adapter au virus et de lui trouver une nouvelle forme de riposte. La Chine, berceau du covid19, a levé le confinement à Pékin et dans la province de Hubei depuis le 24 mars. Wuhan, foyer originel du virus se déconfine progressivement,  malgré la réapparition de nouveaux cas, depuis le 08 avril.  

Au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a pris une décision dans ce sens pour éviter que l’économie de son pays ne s’effondre davantage. C’en est de même dans des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne qui y sont allés avec prudence. Ou encore la Suisse qui opte pour un déconfinement lent, l’Espagne qui a autorisé depuis le 13 avril les ouvriers à retrouver le chemin des chantiers de BTP et usines, l’Italie qui, malgré ses 22 000 morts, a enclenché un déconfinement progressif depuis le 04 mai. N’oublions pas surtout pas la France qui a décrété la fin du confinement après 55 jours de restriction et de maintien à domicile. 

 À quoi s’attendre ? 

Dans certains pays du monde, on a déjà pensé à remettre le confinement. Dans cette décision de l’Etat de desserrer, on s’est rappelé le message du Général De Gaulle lorsqu’il disait aux porteurs de pancartes Sénégalais en avril 1958 : « vous voulez l’indépendance, prenez-la ! » Aujourd’hui, nous avons senti le Chef de l’Etat dire aux populations : Vous voulez le déconfinement, prenez-le ! » et aux chefs religieux : « Prenez vos responsabilités ! » 

Est-ce la bonne décision ? L’avenir le dira…

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