Accueil ActualitésSociété « Entre responsables ,le linge sale avec la Senelec devrait se laver en famille !  »

« Entre responsables ,le linge sale avec la Senelec devrait se laver en famille !  »

par admin

Inconnue du grand public jusqu’à une période récente, l’entreprise Akilee, spécialisée dans le développement de solutions logicielles destinées à superviser les systèmes électriques et à maîtriser les dépenses énergétiques, est, bien malgré elle, au-devant de la scène médiatique à cause du contrat qui la lie avec son client principal et actionnaire, la Senelec. Son Directeur général, le sémillant Amadou Ly, a accepté de briser le silence. L’interview qui suit, réalisée par un journaliste indépendant, était destinée à l’origine à un groupe de presse qui n’en a pas voulu finalement… pour ne pas compromettre ses relations publicitaires avec la Senelec. Naturellement, lorsque le jeune confrère nous l’a proposée, nous avons sauté dessus ! Amadou Ly évoque donc l’actualité de ces derniers jours marquée par le conflit entre sa société et l’électricien national qui en est actionnaire, et lève surtout un coin du voile sur les véritables activités de sa société qui font l’objet de beaucoup de fantasmes — pour ne pas dire d’un procès en sorcellerie ! — ces temps-ci. Entretien.

Monsieur Ly, le contrat qui lie votre entreprise, Akilee, à la Senelec, a occupé l’espace médiatique ces derniers jours. Déjà, pouvons-nous savoir où en sont les discussions avec la direction générale de la Senelec, après deux rencontres autour de la volonté de cette dernière de revoir les termes de l’accord vous liant ?

Permettez-moi tout d’abord, en ce mois béni du Ramadan, de demander pardon à vos lecteurs et à l’ensemble des sénégalais d’ici et d’ailleurs. Je dois dire que depuis le début de ce qu’il est convenu maintenant d’appeler l’affaire Senelec-Akilee, j’ai choisi de ne pas m’exprimer publiquement sur ces sujets et de réserver mes opinions et arguments à la direction générale de Senelec. Il me semble qu’en ce moment il y a pour notre pays des priorités autrement plus importantes dans les contextes de crise sanitaire actuelle et économique potentielle que nous connaissons. De mon point de vue, le linge sale, si tant est qu’il y en ait, se lave en famille ; en effet, Senelec est propriétaire d’Akilee à hauteur de 34 %, et il n’y a rien d’extraordinaire à ce qu’il puisse il y avoir des arrangements à opérer en famille, c’est même courant. Mais à partir du moment où des sources localisées par vos confrères chez Senelec ont décidé de se répandre dans la presse sans jamais faire tomber le masque, et en instruisant un procès uniquement à charge contre Akilee, il était important que je puisse, en mon nom propre, ramener un peu de sérénité dans le débat public. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté votre sollicitation. En revanche, je ne me livrerai pas aux pratiques que je dénonce par ailleurs. Ce préalable étant posé, je réponds directement à votre question : le dialogue entre nous se poursuit normalement, à plusieurs niveaux, nous nous sommes rencontrés vendredi dernier, et nous nous retrouvons en début de semaine prochaine. Je me réjouis de la dynamique de ce dialogue familial.

La direction générale de la Senelec a dû, tout de même, brandir d’autres arguments, non ? On a vu, notamment, une partie des syndicats de la boite dénoncer des clauses léonines…

La direction générale de Senelec a fait part d’observations auxquelles nous avons répondu exhaustivement. il lui appartient d’examiner ces réponses et de nous revenir s’il y a lieu. Quant aux syndicats, ils sont dans leurs droits de s’interroger même si nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec eux, au mois de mai 2019, aux côtés de la direction générale de Senelec dans le cadre d’un atelier de 4 jours avec l’ensemble des partenaires sociaux. Mais comme pour toute société commerciale, c’est le management qui prend les engagements, en gérant son dialogue interne comme il le souhaite. A mon niveau, j’observe que le conseil d’administration de Senelec, société anonyme je le rappelle, dans sa séance du 27 décembre 2018, avait unanimement autorisé le directeur général d’alors à signer le contrat dont il est question aujourd’hui. Et précision qui a son importance : l’actuel directeur général était administrateur, et présent ce jour-là. Pas d’unanimité possible donc sans son vote favorable. J’ajoute qu’après sa nomination, l’actuel DG a posé des actes d’exécution du contrat (participation à des réunions, signature d’ordre de mission pour des équipes de senelec dans le cadre de la mission). Je note également qu’interrogé par l’un de vos éminents confrères dans l’émission Jury du Dimanche le 1er décembre dernier, il a indiqué explicitement qu’il n’y avait pas de violation quelconque du droit applicable pour la passation de ce contrat.

Et si jamais la direction générale de Senelec persiste dans la voie engagée, on ira vers où ?

Je n’imagine pas une seconde que nous ne trouvions pas un accord pour revenir à l’essentiel. Je ne peux pas imaginer que la direction générale de Senelec, dont le rôle est de défendre les intérêts de cette société commerciale, propriétaire à 34% d’Akilee, souhaite fragiliser cette dernière. Cela irait à l’encontre de l’intérêt social qu’elle poursuit. Je ne peux pas imaginer que Senelec s’engage dans un arbitrage international à Abidjan, avec une société dont elle est propriétaire, prenant ainsi le risque de ternir l’image que son Excellence le Président Macky Sall souhaite montrer aux sénégalais de la Diaspora pour les encourager à rentrer et à entreprendre dans le pays comme je l’ai fait. Mais en ce qui me concerne, j’irai vers la volonté de Dieu. Inéluctablement. C’est fondamental de retenir cela. Tout ce que je fais repose sur le religieux et sur le divin. Quand on vient de nulle part comme moi et qu’on s’est fait tout seul, par la grâce de Dieu, il n’y a absolument rien de matériel ou de temporel qui peut nous perturber. Je suis passé par des étapes beaucoup plus difficiles que celle-là, ce n’est donc pas maintenant que je vais me départir du seul et unique compagnon que j’ai. Les actes que je poserai seront ceux que Dieu m’inspirera. Je sais donc que nous ferons ce qu’il y a de mieux pour nous. Attendons donc la suite.

Dites-nous, concrètement, c’est quoi Akilee ?

Akilee, c’est une société commerciale de services énergétiques s’appuyant sur la technologie pour apporter des solutions aux opérateurs électriciens et à leurs consommateurs. Nous sommes pionniers dans notre domaine en Afrique, avec un modèle innovant, sûrement une des raisons pour lesquelles nous devons user de pédagogie pour convaincre les décideurs de la pertinence de notre modèle. Notre ambition est de devenir le partenaire clef des opérateurs électriciens de la Cédéao, à l’horizon 2022 – 2023, pour les accompagner à devenir plus performants, à mieux connaitre et servir leurs clients dans une dynamique de digitalisation de leurs processus. Les mots clés sont donc : mieux connaitre et mieux servir les clients, devenir plus performant et digitalisation des processus.

Quels services proposez-vous pour que la Senelec et ses clients y trouvent leur compte ?

Nous proposons à Senelec des services innovants permettant d’avoir une meilleure visibilité sur son réseau, de mieux gérer ses actifs, de faciliter l’exploitation de son réseau, d’optimiser les charges d’exploitation, de mieux connaître et réduire les pertes… Quant aux clients, ils ne sont intéressés que par une chose : réduire leurs factures d’électricité. Electricité qu’ils veulent avoir en quantité et en qualité. Pour ce faire, nous avons développé plusieurs solutions. A titre d’exemple on peut citer : SmartsEN, qui est notre plateforme de supervision en temps réel du réseau de distribution qui a permis de faire faire près d’un milliard FCFA d’économies à Dakar en 2019 et de superviser de manière inédite les grands événements tels que le Magal de Touba, le Gamou, le Pèlerinage de Popenguine ; Akeema, qui est notre plateforme destinée aux clients de Senelec pour la gestion de leurs consommations en temps réel ; Woyofal+, qui est notre application pour l’interaction et la gestion des compteurs intelligents à prépaiement ; SenAMi, qui est le système qui permet de gérer les compteurs intelligents ; et, AkileePay qui est notre solution de paiement électronique. D’autres grands projets innovants sont en cours de développement.

Doit-on comprendre que la Senelec vend l’électricité à perte ?

Lorsque vous lisez les rapports d’activités, communications publiques et présentations de Senelec, il ressort qu’une de leur plus grande problématique est celle de la maîtrise des pertes. Ces informations sont répétées depuis plusieurs années par Senelec. Il faut donc comprendre que la maîtrise des pertes constitue un enjeu majeur pour Senelec. En effet, malgré les nombreux efforts fournis, ces pertes restent élevées et se chiffrent en plusieurs dizaines de milliards par an. Au cours des dernières années, Senelec a perdu 800 milliards de fcfA. D’ici à 2028, ces pertes pourraient atteindre 1273 milliards FCFA. En valeur relative c’est 17 % en moyenne sur les 15 dernières années, même à 15 % en moyenne par an avec un chiffre d’affaires qui est actuellement de près de 500 milliards cela fait 75 à 85 milliards dans l’année. Puisque la clientèle augmente chaque année (7 % par an en moyenne), le chiffre d’affaires aussi, les pertes inévitablement. C’est dans ce contexte que Senelec a souhaité bénéficier du savoir-faire d’Akilee.

Est-ce que ces compteurs sont des produits de Akilee ?

Akilee n’est pas un fabricant de compteurs, elle s’approvisionne sur le marché chez des acteurs de référence qui ont fait leurs preuves. Ce qui a poussé Senelec à développer ses liens capitalistiques et contractuels avec Akilee, ce n’est certainement pas le souhait de s’approvisionner en compteurs, fussent-ils intelligents. L’essentiel est dans la data qui est le pétrole du XXIème siècle. L’enjeu pour Senelec était donc de s’assurer qu’elle aurait la maîtrise de la donnée. Lequel d’entre nous paye pour utiliser Google, Facebook, WhatsApp…, aucun. la raison en est simple c’est qu’on ne paie pas en cash, mais en données à partir desquelles ces géants développent des services à haute valeur ajoutée. le système SenAMi que nous avons conçu permet de s’assurer de la souveraineté sur le système et sur les données, au service de tous.

Cela veut-il dire qu’à terme ce ne sont plus seulement les entreprises qui seront ciblées ?

« Tout le monde devrait avoir ces compteurs. Pas seulement les gros clients, mais le grand public également. Ils permettront de faciliter la vie aux consommateurs qui vont pouvoir suivre leurs consommations de partout dans le monde, de charger leurs compteurs Woyofal à distance, de gérer plusieurs compteurs en même temps depuis le même téléphone. Cela marchera avec ou sans smartphone ; le #2010# est un code ussD réservé par Akilee pour ces services. Si tout le monde n’a pas ces compteurs, il sera impossible de localiser avec précision les pertes et donc de lutter efficacement contre elles. On doit en mettre à tous les nœuds du système électrique. En cette période de covid-19, où les déplacements sont limités, le déploiement d’un tel système aurait simplifié la vie à tout le monde, agents de Senelec comme clients ; quasiment plus aucun déplacement n’est nécessaire, sauf pour la maintenance qui reste singulière.

Parmi les arguments utilisés par les syndicats opposés à ce contrat, il y a le fait qu’ils estiment que le contrat qui lie Akilee et SENELEC sur dix ans repose sur une expertise que les cadres de la SENELEC ont déjà. Êtes-vous donc grassement payés à faire un travail que la boite peut faire faire à ses employés ?

C’est la question la plus élémentaire qu’il faut se poser : Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait jusqu’à présent ? Pourquoi, c’est nous qui avons proposé de généraliser le comptage intelligent alors même que la stratégie initiale de Senelec était de limiter les compteurs intelligents aux quelque 10000 clients grands comptes et d’équiper tout le reste (99,5 %) de compteurs à prépaiement. compteurs qui, en vérité, exposent encore plus Senelec à la fraude, parce qu’à l’heure actuelle un client Woyofal n’a aucun autre contact énergétique avec Senelec, si ce n’est la livraison de l’énergie, et cela pose problème. Pourquoi n’a-t-on pas développé ces logiciels en interne ? Pourquoi à ce jour les quelques compteurs intelligents déployés sont venus avec un système entièrement fourni et géré par des chinois ? Bien sûr, le système est utilisé par des agents de Senelec mais il n’est pas développé par quelque agent que ce soit. Il est toujours facile de dire « je sais le faire » quand on a déjà vu faire. construire des logiciels ce n’est pas qu’une histoire de savoir aligner des lignes de code ; ce qui est à la portée de beaucoup de sénégalais très brillants. C’est bien plus que cela. Et développer une entreprise qui exploite commercialement et stratégiquement tous ces outils, c’est encore une autre affaire. A notre connaissance, il n’y a que des entreprises étrangères qui se sont manifestées auprès de Senelec sur ce dossier. La dernière en date est la société israélienne Powercom introduite par Papa Mademba BiTEYE. Pourquoi tout ce beau monde ne dit pas à Powercom « laissez-nous faire, nous savons développer les logiciels que vous nous proposer » ? C’est une question de souveraineté et de sécurité nationales pour un secteur aussi stratégique que de s’assurer que ce système de comptage intelligent est contrôlé de bout en bout, de son déploiement à son exploitation, par une société sénégalaise. AKilEE est cette société puisqu’elle a déjà développé son système et qu’il est opérant actuellement avec plusieurs milliers de compteurs déployés au niveau des postes de Senelec.

Il y a également la crainte de la perte d’emplois. Y a-t-il un risque que la dématérialisation en emporte certains ?

« Effectivement, certains ont prétendu qu’il y aurait un impact sur l’emploi. Mais si impact il y a c’est dans le bon sens. les éléments sont là, facilement vérifiables. Ils disent qu’il y a des activités commerciales qui nous ont été transférées. De manière factuelle, démarche scientifique et rigoureuse à l’appui, nous avons démontré que cela était faux. En comparant les situations avant et après la mise en œuvre du projet, on voit qu’il n’y a quasiment aucune activité sur laquelle nous allons nous substituer à Senelec ; à une activité près : l’installation. Sur l’installation, en vérité, les agents de Senelec s’occupent aujourd’hui uniquement d’une certaine catégorie de clients, qu’on appelle les clients grands comptes, qui représentent une dizaine de milliers tout au plus, sur plus de 1 500 000 clients. Pour tout le reste des clients, appelés clients généraux, Senelec a déjà externalisé l’activité d’installations auprès de prestataires. Le fait de le confier à Akilee ne change donc absolument rien ; c’est toujours un prestataire. la différence, c’est qu’Akilee va assumer seule la responsabilité de l’installation devant Senelec avec des engagements de performance contre pénalités en cas de défaillance. Cela dans le sens de simplifier la vie mais également d’améliorer la performance et la qualité de service. En réalité, nous comptons nous appuyer sur les mêmes prestataires, après les avoir qualifiés. ce qu’Akilee apportera, et qui n’a jamais existé depuis que Senelec est Senelec, c’est qu’on va complètement digitaliser tout le process de gestion et de suivi de l’installation avec nos propres solutions que nous avons déjà développées (AMi-OPs est un de nous outils pour cela). le suivi des opérations se fera en temps réel, la performance et la qualité également contrôlées en temps réel. On a intégré des dispositions qui visent à garantir la sécurité des hommes et des installations. ceci est inédit, et comme je le disais une fois qu’on le conceptualise et qu’on commence à le faire, nombreux sont ceux qui se lèvent pour dire « c’est simple, nous aussi on sait le faire »… la nature humaine est ainsi faite, la nôtre en particulier.

Sur la base du contrat qui vous lie à Senelec, quand est-ce que Akilee devait commencer à mettre les compteurs et le dispositif en place ?

Depuis que les compteurs ont été livrés, c’est à dire au moins depuis décembre dernier. cela fait maintenant cinq (5) mois de retard. Deux mille (2 000) compteurs ont été effectivement livrés, et cinquante-sept mille cinq cents (57 500) autres sont en cours de livraison à partir de ce mois de mai.

Il y avait déjà un processus pour remplacer les compteurs par des compteurs Woyofal. Ce processus n’est pas arrivé à terme qu’un autre vient se substituer encore… Cela ne crée pas encore une ligne à l’incompréhension ?

C’est la continuité. Au contraire, ce processus se poursuit mais en mieux. Avec le compteur Woyofal, le client ne peut pas recharger son crédit, ni consulter sa consommation encore moins être alerté d’un crédit insuffisant sans être à côté du compteur, tout au moins chez lui. Tout cela se fait manuellement. Avec le système que nous proposons, que nous avons baptisé, avec Senelec, Woyofal+, la vie du client va changer radicalement, en mieux. Dorénavant, il pourra faire toutes les opérations sur son compteur à distance, et ce même s’il est à l’étranger. Un sénégalais de la Diaspora par exemple peut décider de contrôler de son pays d’accueil tous les compteurs dont il a la charge financière au Sénégal. Et tout ceci avec son téléphone. Idem pour nos compatriotes vivant dans le pays. Qu’on soit soutien de familles ou qu’on gère un parc immobilier, on pourra tout contrôler depuis son téléphone. Peu de gens savent ce qu’est le kWh, l’unité utilisée dans les compteurs actuels pour communiquer le solde de crédit disponible. Nous le traduirons maintenant en argent ou en jours d’autonomie qui sont des notions que les gens comprennent le mieux.

Il se dit que vous allez quand même empocher 187 milliards F CFA à la fin de l’exécution de ce contrat, au bout de 10 ans. D’où viennent ces 187 milliards F CFA et qu’est-ce qui justifie ce montant astronomique dans le contrat ? Concrètement, comment Akilee va-t-il tirer ses bénéfices pour qu’on ne pense pas que l’entreprise s’enrichit sur le dos de la Senelec ?

Permettez-moi de dire qu’il n’est pas exact de dire que nous allons empocher 187 milliards, c’est une façon de parler qui est tendancieuse. ce montant représente le budget global du projet pour l’investissement et les coûts d’exploitation. C’est important de noter ce dernier point sur les coûts d’exploitation. cet argent ne va donc pas dans les comptes d’Akilee, il va en partie chez les fournisseurs de compteurs, en partie chez les fournisseurs des équipements accessoires pour la pose du compteur, en partie chez les installateurs sénégalais que nous ferons travailler, en partie chez les autres prestataires divers que nous mobilisons, en partie chez les opérateurs de téléphonie avec qui nous avons signé des contrats et, in fine, en partie chez Akilee pour toutes les ressources internes que nous mobilisons pour le projet. Notre marge est plus attendue de la partie variable qui vise à nous pousser à traquer toutes les pertes de manière à maximiser le gain de Senelec.

On vous entend souvent brandir l’argument nationaliste, mais concrètement, à qui appartient Akilee ?

Akilee est made in Sénégal, propriété de sénégalais, au service des sénégalais. Nous sommes 4 actionnaires : Senelec (34 %), Samba Laobé Ndiaye, Victor Ndiaye et moi-même qui nous partageons les autres 66 %

Akilee dépend de quoi d’autre ? Est-ce qu’il y a d’autres activités solides sur lesquelles vous pouvez vous appuyer ?

Bien sûr ! Nous avons d’autres services que nous offrons aux clients de Senelec. il est vrai que pour des raisons stratégiques nous avions concentré le développement de nos activités autour de Senelec afin de pouvoir attaquer rapidement la sous-région. Mais nous discutons actuellement avec trois opérateurs électriciens dans trois pays de la Cédéao.

Un dernier mot ?

Le Sénégal est dans une dynamique d’émergence. Et chacun sait qu’une énergie disponible et à un coût accessible est déterminante de cette dynamique. Je suis à cet égard admiratif du bilan de notre président de la République. à la modeste échelle qui est la mienne, j’essaie d’agréger quelques talents sénégalais d’ici et d’ailleurs pour apporter notre propre contribution à cette dynamique d’émergence. De ce point de vue, c’est pour moi une immense fierté d’avoir su gagner la confiance de Senelec. Mais je ne la considère pas comme acquise : nous travaillons chaque jour pour prouver à nos actionnaires comme aux clients de Senelec que nous sommes dignes de cette confiance. Et comptez sur nous pour que cela se poursuive et s’accélère !

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