Avec à sa tête une mairesse octogénaire, la plus grande commune du département de Guédiawaye sort du Sénégal. Abritant l’hôpital Dalal-Jamm et comptant à ce jour 17 cas, fait fi du corona virus. Rien. Absolument rien n’a été fait depuis l’explosion des cas contacts et enfin communautaires. Et l’excellent professeur Seydi ne réagit pas encore.
La plus grande commune du département de Guédiawaye, de Golf sud, ne se sent nullement concernée par la pandémie. Totalisant le tiers des habitants du département de Guédiawaye, avec quatre grands marchés et une batterie de tabliers ayant pignon sur rue, avec plus de 18 lignes de bus, le rond-point de la case qu’elle partage avec la commune des parcelles, cette bombe ambulante départementale, traine encore les pieds dans la guerre lancée contre le covid-19 par le Président Macky Sall.
Ce qui ne fait guère frissonner. C’est dire que l’inconscience est là. Du côté des autorités municipales, on continue de croiser les bras. De fermer les yeux. Les populations, laissées à elles-mêmes, s’organisent tant soit peu. Pour la vie, contre la mort. « C’est inouïe » lance un groupe de séniors trouvé aux abords d’un kiosque de jeux. « Nous sommes les seuls dans ce pays à ne pas sentir l’action de la mairie ». Même constat pour un groupe de jeunes dissertant sur le port obligatoire du masque, près du lycée Lpa.
La constance des plaintes et complaintes est là. Plus placide, une femme tenant un kiosque de transfert d’argent, comme pour enfoncer le couteau dans la plaie, en rajoute une petite couche. « Il est faux de dire que Aida Sow n’a rien fait pour Golf sud. Elle a distribué la semaine dernière 125 grs de savon et un gel de 125 frs. » Au total 225 frs pour quelques ménages !
Rire au coin des lèvres, elle remet son masque par peur d’être arrêtée par le convoi des agents de sécurité pour le contrôle. Parallèlement à d’autres communes comme les parcelles de Moussa Sy ou de grand–Dakar où les maires en parfaite harmonie avec les populations ont pris le taureau par les cornes.
A chaque coin de rue, deux jeunes veillent sur le lavage forcé des mains de toute personne entrant dans le quartier. Et pas de quartier ! Les autorités devraient s’imprégner du cas inquiétant de la commune de Golf sud. Il est vrai que les limites physiques du premier magistrat de la commune ne devraient pas être une excuse.
On parle d’une équipe municipale. Mais à golf sud, rupture nette entre les autorités municipales et l’ensemble des structures de jeunes n’est pas pour arranger les choses. Et d’ici qu’on vole à son secours, les populations s’en remettent à la protection divine. Seulement, DIEU est silencieux.
Pape Amadou Gaye
