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Attribution Licences de pêche aux navires chinois: Gaoussou Guéye tire sur Alioune Ndoye

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Le président de l’Apprapam (Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale et maritime) a mis les pieds dans le plat. Invité hier de l’émission «Rfm Matin», l’influent acteur de la société civile a exprimé sa totale désapprobation par rapport à la volonté prêtée au ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime d’accorder 54 licences de pêche à des bateaux turcs et chinois.

Le contexte de raréfaction de la ressource halieutique ne devrait même pas autoriser un tel débat, a martelé Gaoussou Guèye qui a convoqué l’article 15 du Code la Pêche pour convaincre de la pertinence de ses arguments. Gaoussou Guèye invite Alioune Ndoye à racheter plutôt le stock de produits halieutiques invendus pour le redistribuer aux populations impactées par la crise sanitaire.
 Interrogé à propos des conséquences du Covid -19 sur l’économie maritime d’une manière générale, Gaoussou Guèye n’y est pas allé par quatre chemins pour dire que cette pandémie est en train de tuer le secteur de la pêche artisanale. Selon lui, « les pêcheurs ne peuvent plus sortir de nos eaux territoriales pour pêcher, nos femmes transformatrices n’ont plus le produit pour exercer leur activité, le prix du poisson a flambé. Exemple : Un kilogramme de sardinelles se vend jusqu’à 1500 frs à Mbour (catastrophe!) ». Bref, les conséquences sont désastreuses. 

Ce qui lui fait le plus mal, dit-il c’est que dans ce contexte très difficile, nos autorités veuillent délivrer des licences de pêche à des bateaux turcs et chinois. Pour le président de la Confédération africaine des organisations de la pêche artisanale (Caopa), il y a bien lieu de demander au ministre de la Pêche et de l’Economie maritime où est-ce que ces bateaux vont pouvoir pêcher dans nos eaux. Une aberration à ses yeux. 

Pour Gaoussou Guèye, il est clair que ce débat n’est même pas digne de mériter la moindre attention car déjà insensé dès le départ. A l’entendre parler, rien que l’article 15 du Code de la pêche du Sénégal règle la question. «Cet article 15 du Code de la pêche dit  que les bateaux qui veulent pêcher dans nos eaux doivent être immatriculés  au Sénégal. Or, dans ce cas précis,  aucun  des 54 bateaux n’est immatriculé au Sénégal» estime l’activiste. 

« Depuis 2015, aucune évaluation de la pêche n’a été faite. Comment peut-on donc penser à délivrer des licences de pêche de  pélagiques à des étrangers au moment où nos pêcheurs sont  obligés d’aller dans les pays limitrophes pour trouver de la ressource», s’interroge-t-il encore. 

Joint par nos confrères du journal Le Témoin, Gaoussou Guèye suggère au ministre Alioune Ndoye de s’illustrer plutôt dans le social par ces temps difficiles. Avec la fermeture des frontières qui fait que les produits halieutiques transformés (poisson séché ou fumé) n’ont plus de convoyeurs, il estime que le ministre devrait songer à les racheter et les distribuer aux familles démunies au lieu de penser à octroyer des licences de pêche à des navires étrangers. 

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Le président de l’Apprapam (Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale et maritime) a mis les pieds dans le plat. Invité hier de l’émission «Rfm Matin», l’influent acteur de la société civile a exprimé sa totale désapprobation par rapport à la volonté prêtée au ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime d’accorder 54 licences de pêche à des bateaux turcs et chinois.

Le contexte de raréfaction de la ressource halieutique ne devrait même pas autoriser un tel débat, a martelé Gaoussou Guèye qui a convoqué l’article 15 du Code la Pêche pour convaincre de la pertinence de ses arguments. Gaoussou Guèye invite Alioune Ndoye à racheter plutôt le stock de produits halieutiques invendus pour le redistribuer aux populations impactées par la crise sanitaire.
 Interrogé à propos des conséquences du Covid -19 sur l’économie maritime d’une manière générale, Gaoussou Guèye n’y est pas allé par quatre chemins pour dire que cette pandémie est en train de tuer le secteur de la pêche artisanale. Selon lui, « les pêcheurs ne peuvent plus sortir de nos eaux territoriales pour pêcher, nos femmes transformatrices n’ont plus le produit pour exercer leur activité, le prix du poisson a flambé. Exemple : Un kilogramme de sardinelles se vend jusqu’à 1500 frs à Mbour (catastrophe!) ». Bref, les conséquences sont désastreuses. 

Ce qui lui fait le plus mal, dit-il c’est que dans ce contexte très difficile, nos autorités veuillent délivrer des licences de pêche à des bateaux turcs et chinois. Pour le président de la Confédération africaine des organisations de la pêche artisanale (Caopa), il y a bien lieu de demander au ministre de la Pêche et de l’Economie maritime où est-ce que ces bateaux vont pouvoir pêcher dans nos eaux. Une aberration à ses yeux. 

Pour Gaoussou Guèye, il est clair que ce débat n’est même pas digne de mériter la moindre attention car déjà insensé dès le départ. A l’entendre parler, rien que l’article 15 du Code de la pêche du Sénégal règle la question. «Cet article 15 du Code de la pêche dit  que les bateaux qui veulent pêcher dans nos eaux doivent être immatriculés  au Sénégal. Or, dans ce cas précis,  aucun  des 54 bateaux n’est immatriculé au Sénégal» estime l’activiste. 

« Depuis 2015, aucune évaluation de la pêche n’a été faite. Comment peut-on donc penser à délivrer des licences de pêche de  pélagiques à des étrangers au moment où nos pêcheurs sont  obligés d’aller dans les pays limitrophes pour trouver de la ressource», s’interroge-t-il encore. 

Joint par nos confrères du journal Le Témoin, Gaoussou Guèye suggère au ministre Alioune Ndoye de s’illustrer plutôt dans le social par ces temps difficiles. Avec la fermeture des frontières qui fait que les produits halieutiques transformés (poisson séché ou fumé) n’ont plus de convoyeurs, il estime que le ministre devrait songer à les racheter et les distribuer aux familles démunies au lieu de penser à octroyer des licences de pêche à des navires étrangers. 

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