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COVID-19 : Quelle stratégie concrète pour l’Etat sénégalais ?

par admin
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Le ministre de la Santé l’a dit dans l’émission «Face à MNF» et nous l’avions tous compris : c’est le président de la République qui décline les stratégies.

Par conséquent, il reste évident que les propositions des experts et autres professionnels du secteur de la santé sont suspendues à sa décision.

Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir quelle est alors cette stratégie du président de la République qui nous indique clairement que nous espérons sortir de cette situation dans le court, moyen ou long terme, en application de mesures fortes ?

Additionner et soustraire à longueur de journée en cherchant à être précis sur le résultat du fait accompli, à l’occasion de comptes rendus quotidiens, n’est pas ce qui est attendu d’un État.

Il est aujourd’hui évident que la stratégie de l’Etat sénégalais ne permet pas d’identifier et d’isoler les cas communautaires qui passent entre les mailles du filet et qui ont commencé à apparaître depuis le 21 mars dernier.

Plus de 20 jours passés que nous avons des cas non identifiés qui circulent et transmettent le virus.
Le cas importé qui nous a valu, à lui seul, plus de 20 contaminations identifiées nous donne bien une idée de la vitesse de propagation du virus.

De la perception de leur message, il ressort que les malades guérissent et les cas communautaires qui disparaissent de l’échantillonnage ne méritent pas un changement de stratégie. Ils restent scotchés à leur méthode de tests de cas suspects et d’attente de l’apparition des cas communautaires.

Pourquoi alors stopper une économie et confiner partiellement des débrouillards qui vivent au jour le jour. Qu’aurait alors justifié un tel sacrifice ? Un saut collectif dans le trou noir de la récession ?

Comment espérer la fin de la pandémie avec une telle stratégie ? En sachant qu’avec le temps qui se prolonge toute la stratégie de résilience sociale et économique qui a mobilisé énormément de moyens financiers et humains risque de s’écrouler comme un château de cartes.

Le fait de vouloir tout mettre sur le dos du comportement des Sénégalais est une fuite de responsabilité. Dans tous les pays qui se respectent des stratégies nationales d’orientation des populations sont prises avec responsabilité par l’Etat, en tenant compte des réalités socio-culturelles et économiques.

Aujourd’hui, la situation nous impose des mesures fortes. Il faut réfléchir sur, entre autres, des pistes que nous avions proposées depuis le 9 mars dans une contribution intitulée « L’heure est grave » :

– Un test massif et le port obligatoire de masque : mettre des masques à la disposition des populations et faire des tests en privilégiant les foyers épidémiques;

– Associer le couvre-feu à la dispersion des rassemblements le jour et à l’exigence du respect des gestes barrières.

Que DIEU nous garde 

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Le ministre de la Santé l’a dit dans l’émission «Face à MNF» et nous l’avions tous compris : c’est le président de la République qui décline les stratégies.

Par conséquent, il reste évident que les propositions des experts et autres professionnels du secteur de la santé sont suspendues à sa décision.

Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir quelle est alors cette stratégie du président de la République qui nous indique clairement que nous espérons sortir de cette situation dans le court, moyen ou long terme, en application de mesures fortes ?

Additionner et soustraire à longueur de journée en cherchant à être précis sur le résultat du fait accompli, à l’occasion de comptes rendus quotidiens, n’est pas ce qui est attendu d’un État.

Il est aujourd’hui évident que la stratégie de l’Etat sénégalais ne permet pas d’identifier et d’isoler les cas communautaires qui passent entre les mailles du filet et qui ont commencé à apparaître depuis le 21 mars dernier.

Plus de 20 jours passés que nous avons des cas non identifiés qui circulent et transmettent le virus.
Le cas importé qui nous a valu, à lui seul, plus de 20 contaminations identifiées nous donne bien une idée de la vitesse de propagation du virus.

De la perception de leur message, il ressort que les malades guérissent et les cas communautaires qui disparaissent de l’échantillonnage ne méritent pas un changement de stratégie. Ils restent scotchés à leur méthode de tests de cas suspects et d’attente de l’apparition des cas communautaires.

Pourquoi alors stopper une économie et confiner partiellement des débrouillards qui vivent au jour le jour. Qu’aurait alors justifié un tel sacrifice ? Un saut collectif dans le trou noir de la récession ?

Comment espérer la fin de la pandémie avec une telle stratégie ? En sachant qu’avec le temps qui se prolonge toute la stratégie de résilience sociale et économique qui a mobilisé énormément de moyens financiers et humains risque de s’écrouler comme un château de cartes.

Le fait de vouloir tout mettre sur le dos du comportement des Sénégalais est une fuite de responsabilité. Dans tous les pays qui se respectent des stratégies nationales d’orientation des populations sont prises avec responsabilité par l’Etat, en tenant compte des réalités socio-culturelles et économiques.

Aujourd’hui, la situation nous impose des mesures fortes. Il faut réfléchir sur, entre autres, des pistes que nous avions proposées depuis le 9 mars dans une contribution intitulée « L’heure est grave » :

– Un test massif et le port obligatoire de masque : mettre des masques à la disposition des populations et faire des tests en privilégiant les foyers épidémiques;

– Associer le couvre-feu à la dispersion des rassemblements le jour et à l’exigence du respect des gestes barrières.

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