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Macky, un grand « réalisateur »

par admin
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C’est fou ce que l’épidémie du coronavirus a des vertus anesthésiantes pour nos politiques ! Eh bien, Macky Sall et ses opposants se sont mis en scène et de manière parfaite, dans un moment de stress grandissant et de propagation du virus. Et certains y voient une forme d’intelligence de la situation en même temps qu’une récupération politique, mais dans le bon sens.
C’est une race de gens bien habiles, ces politiciens ! Et le plus habile d’entre eux, c’est bien sûr Macky Sall qui a réussi, dans un contexte de communion nationale, la prouesse d’organiser un ballet d’opposants au palais. L’on a pu admirer nos chers amis de la politique, tels des potes du quotidien en train de s’amuser à se saluer sans se serrer la main, à l’exception de Kara. Il fallait bien qu’il dérogeât à la règle notre cher Mara. Sinon il ne serait plus Kara.
Le président de la République a en tout cas réussi à régler un problème qu’il n’a pu résoudre avec le dialogue national, c’est-à-dire dire réunir les membres de l’opposition significative comme de seconde zone, de manière séparée et en un si court temps. Ils auraient refusé de rencontrer le président, ces opposants, qu’on les aurait traités de mauvais politiciens ou de mauvais esprits.Aussi, Macky Sall a t-il saisi ce moment opportun?C’est vrai qu’on a besoin d’autre chose que de querelles en ces moments là!
Il faut bien que les rancœurs soient oubliées et que les oppositions se taisent. Le plus cocasse dans l’histoire, a été la rencontre Macky Sall-Khalifa Sall. Ce dernier est élargi de prison il y a quelques mois, en faveur d’une grâce présidentielle. Quelle devait être l’ambiance ? Comment ont-ils pu se regarder dans les yeux ? Étaient-ils à l’aise ?
L’autre rencontre que l’on croyait jusqu’ici impossible, Macky-Sonko, a bel et bien eu lieu. L’irréductible opposant a été radié de l’administration par le premier nommé. Ousmane ne cesse de suivre Macky à la trace, tel son ombre devrait-on dire, dénonçant le moindre de ses actes et critiquant la moindre de ses sorties. Qui l’eut cru ? Ils sont en tout cas tous sortis de l’audience, chacun y allant de son commentaire le plus rassembleur et le plus généreux possible, à l’exception d’Ousmane Sonko qui a renoué avec sa posture habituelle, question de se démarquer des autres. Le leader de pastef a même tenté un exercice bien difficile pour lui, la diplomatie dans la critique, mais est vite retombé dans la raillerie évoquant “l’erreur de bonne foi” de Macky. Il a ainsi critiqué la généralisation de l’annulation des dettes fiscales et celle partielle de la TV A pour laquelle, il fallait à son avis recourir à un report de son paiement.
Decroix y est lui aussi allé de son commentaire. Dans des contextes pareils, dit-il, certains peuvent avoir des comportements aux antipodes des normes souhaitées. “Il y en a qui ne deviendront jamais des anges, qui profiteront de cette période assez difficile pour des actions qui n’iront pas dans le sens des intérêts de ce que nous voulons, c’est-à-dire vaincre la pandémie. Il faudra qu’on soit vigilant et ferme par rapport à ce genre d’action“.
En tout cas, avec ces politiciens, on n’a pas fini d’en voir de toutes les couleurs et de toutes les facettes ! Peut-être que très bientôt, à la fin de l’épidémie dont on espère se débarrasser le plus vite possible, l’on nous servira un cocktail qui ne manquera pas de nous surprendre. Mais cette communion là, c’est le visage du Sénégal qu’on aimerait si souvent voir dans des contextes comme ceux-là.

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C’est fou ce que l’épidémie du coronavirus a des vertus anesthésiantes pour nos politiques ! Eh bien, Macky Sall et ses opposants se sont mis en scène et de manière parfaite, dans un moment de stress grandissant et de propagation du virus. Et certains y voient une forme d’intelligence de la situation en même temps qu’une récupération politique, mais dans le bon sens.
C’est une race de gens bien habiles, ces politiciens ! Et le plus habile d’entre eux, c’est bien sûr Macky Sall qui a réussi, dans un contexte de communion nationale, la prouesse d’organiser un ballet d’opposants au palais. L’on a pu admirer nos chers amis de la politique, tels des potes du quotidien en train de s’amuser à se saluer sans se serrer la main, à l’exception de Kara. Il fallait bien qu’il dérogeât à la règle notre cher Mara. Sinon il ne serait plus Kara.
Le président de la République a en tout cas réussi à régler un problème qu’il n’a pu résoudre avec le dialogue national, c’est-à-dire dire réunir les membres de l’opposition significative comme de seconde zone, de manière séparée et en un si court temps. Ils auraient refusé de rencontrer le président, ces opposants, qu’on les aurait traités de mauvais politiciens ou de mauvais esprits.Aussi, Macky Sall a t-il saisi ce moment opportun?C’est vrai qu’on a besoin d’autre chose que de querelles en ces moments là!
Il faut bien que les rancœurs soient oubliées et que les oppositions se taisent. Le plus cocasse dans l’histoire, a été la rencontre Macky Sall-Khalifa Sall. Ce dernier est élargi de prison il y a quelques mois, en faveur d’une grâce présidentielle. Quelle devait être l’ambiance ? Comment ont-ils pu se regarder dans les yeux ? Étaient-ils à l’aise ?
L’autre rencontre que l’on croyait jusqu’ici impossible, Macky-Sonko, a bel et bien eu lieu. L’irréductible opposant a été radié de l’administration par le premier nommé. Ousmane ne cesse de suivre Macky à la trace, tel son ombre devrait-on dire, dénonçant le moindre de ses actes et critiquant la moindre de ses sorties. Qui l’eut cru ? Ils sont en tout cas tous sortis de l’audience, chacun y allant de son commentaire le plus rassembleur et le plus généreux possible, à l’exception d’Ousmane Sonko qui a renoué avec sa posture habituelle, question de se démarquer des autres. Le leader de pastef a même tenté un exercice bien difficile pour lui, la diplomatie dans la critique, mais est vite retombé dans la raillerie évoquant “l’erreur de bonne foi” de Macky. Il a ainsi critiqué la généralisation de l’annulation des dettes fiscales et celle partielle de la TV A pour laquelle, il fallait à son avis recourir à un report de son paiement.
Decroix y est lui aussi allé de son commentaire. Dans des contextes pareils, dit-il, certains peuvent avoir des comportements aux antipodes des normes souhaitées. “Il y en a qui ne deviendront jamais des anges, qui profiteront de cette période assez difficile pour des actions qui n’iront pas dans le sens des intérêts de ce que nous voulons, c’est-à-dire vaincre la pandémie. Il faudra qu’on soit vigilant et ferme par rapport à ce genre d’action“.
En tout cas, avec ces politiciens, on n’a pas fini d’en voir de toutes les couleurs et de toutes les facettes ! Peut-être que très bientôt, à la fin de l’épidémie dont on espère se débarrasser le plus vite possible, l’on nous servira un cocktail qui ne manquera pas de nous surprendre. Mais cette communion là, c’est le visage du Sénégal qu’on aimerait si souvent voir dans des contextes comme ceux-là.

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