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vendredi, avril 19, 2024
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Autoroute à péage: Le Patronat exige la renégociation du contrat

par admin

Le 23 janvier dernier, lors d’une cérémonie de présentation de vœux, le Directeur général de Senac SA, Xavier Idier, a exclu toute idée de renégociation du contrat de concession de l’autoroute à péage le liant à l’Etat du Sénégal. Cette position affichée par le concessionnaire aux allures de surenchères, sur fond de menace à peine voilée, a fait réagir le Patronat national. Par la voix du Président du Meds, Mr Mbagnick Diop, le Patronat sénégalais sonne la riposte et demande à l’Etat du Sénégal de renégocier le contrat de concession de l’autoroute à péage. Dans cet entretien exclusif accordé à Rewmi Quotidien, le Président du Meds met les points sur les i.

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Le Président Macky Sall a voyagé avec le Patronat en Allemagne pour participer au Forum économique de Berlin. A votre retour, on n’a pas entendu le Patronat réagir à la sortie du Dg de Senac SA sur le contrat de concession de l’autoroute à péage le liant à l’Etat du Sénégal. Qu’en pensez-vous ?

Tout d’abord, le Patronat s’offusque de la sortie du Directeur général de Senac SA. Sur la forme, je trouve le discours discourtois, inapproprié,  à la limite insolent. Il ne peut pas se permette de donner des leçons à l’Etat du Sénégal et au-delà, à nous-même, secteur privé. Dire que le contrat de concession de l’autoroute à péage liant Senac SA à l’Etat du Sénégal ne sera pas renégocié au motif qu’il n’y a pas une clause qui le permet, est inexact. Dans le fond, Senac n’a jamais respecté les termes dudit contrat. Lequel, dans le fond, il est clairement stipulé que le Privé national devrait être attributaire de 25% du contrat initial. Ce qu’ils n’ont jamais respecté. Aucun Privé national ne détient même 1% dudit contrat. Le véritable scandale, je vous le dis, jusqu’à ce jour, l’Etat du Sénégal n’a pas perçu un seul centime des redevances de l’autoroute à péage.

« Senac exploite une autoroute, verrouille le contrat et puis vous dit : circulez, il n’y a rien à voir, il n’y a rien à dire, attendez 15 ans pour percevoir votre dû. »

 

Et Pourquoi ? 

Parce que tout simplement Sénac a verrouillé le contrat dès le départ en versant sur un compte séquestre, la part des redevances dues à l’Etat du Sénégal pour une durée de 15 ans.  Ce qui est inouï ! Senac exploite une autoroute, verrouille le contrat et puis vous dit : circulez, il n’y a rien à voir, il n’y a rien à dire, attendez 15 ans pour percevoir votre dû.

 

Aujourd’hui, quelles sont les exigences du secteur privé national

Aujourd’hui, le Secteur privé, par ma voix, demande officiellement au Gouvernement du Sénégal, de renégocier le contrat de concession de l’autoroute à péage le liant à Sénac SA. Dans cette même dynamique, nous demandons à l’Etat de promulguer la loi qui oblige les investisseurs étrangers à s’associer à des privés nationaux. Il faut aussi intégrer, dans le nouveau contrat, l’effectivité des 25% dédiés au secteur privé national

Dans la renégociation, l’Etat doit désormais percevoir ses redevances annuellement et non pas d’ici à 15 ans, comme stipulé dans le contrat en cours. Il faut également revoir la durée du  contrat d’exploitation de l’autoroute à péage à la baisse.

« L’Etat du Sénégal n’a pas perçu un seul centime des redevances de l’autoroute à péage»

 

 Le Patronat national peut-il rivaliser avec le secteur privé étranger ?

Le secteur privé national a des champions capables de rivaliser avec des multinationales. Mais nous devons nous mettre ensembles, sous forme de consortium, pour compétir dans les grands projets de l’Etat. Je pense que le Président de la République a compris que son secteur privé a besoin de l’appui et de l’accompagnement de l’Etat, d’avoir la possibilité de rivaliser avec les entreprises étrangères qui s’implantent au Sénégal. Au-delà du Sénégal, nous sommes prêts à aller compétir dans la sous-région et même chez nos autres partenaires des grands pays africains. L’exemple du Maroc est là. Il y a également l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice, entres autres grands pays africains qui se développent économiquement hors de leurs territoires.

Aujourd’hui, le Patronat a compris qu’avec une loi qui oblige les entreprises étrangères à s’associer avec des entreprises locales, pourra réaliser de grands projets et programmes sous forme de co-investissements, de transferts de technologies, de cotraitance et de joint-ventures.

Entretien réalisé par M. BA

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