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mardi, avril 23, 2024
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2024, l’équation Sonko ?

par admin

Que faire de Sonko ? C‘était la question que se posaient Macky Sall et ses souteneurs en 2016. Et la meilleure solution qu’ils ont trouvée était de le radier de la fonction publique. En 2020, une autre question les hante encore : Que fera Sonko de nous en 2024 s’il est élu président de la République ? questionne un haut responsable de l’Apr.

Cette question empêche bons nombres de responsables de l’APR, désenchanté par le climat d’insatisfaction des populations, de bien dormir. Car il faut le dire, Ousmane Sonko est devenu un casse-tête pour Macky Sall et ses souteneurs. D’ailleurs un haut cadre du parti de Macky Sall prédit la sunami « Sonkomania » revenir bouleverser la donne politique en 2024.

La méthode « Sonko »

Et il y a de quoi être inquiet. Parce qu’Ousmane Sonko apprend vite. Et il a appris et appréhendé la sociologie politique sénégalaise qui est complexe et changeant en fonction des contextes et circonstances. En bon acteur politique, il a compris qu’une élection se prépare au lendemain de celle qui vient de s’achever. Et Sonko et ses souteneurs tablent déjà sur un budget de 10 milliards pour aller à la conquête du pouvoir, pendant que d’autres prétendants au fauteuil présidentiel se versent dans des extrapolations ou gardent le silence.

S’il se place en antisystème, il a néanmoins compris qu’il faut parfois déroger à la règle en tendant la main aux hommes et femmes qui incarnent le système qu’il dit combattre au gré des calculs politiques. Cette entorse qui est purement politique n’enlève en rien ses convictions idéologiques qui sont de démanteler et discréditer la classe politique traditionnelle, dépassée et désertée par les citoyens sénégalais.

Ces écarts de conduite qui auraient été fatales à certains acteurs politiques, trouvent même, aussi incroyable que cela puisse paraître, une justification légitime en faveur de Sonko par certains Sénégalais. Et c’est là le mérite de l’homme fort du Pastef. Se faire pardonner là où les autres auraient été reniés et jetés dans la géhenne.

Cet état de grâce pour l’ex inspecteur des impôts et domaines est lié à sa façon de faire la politique, basée sur les révélations fracassantes, les unes plus cocasses que les autres. Et parfois insensées, mais que le grand public croit. En moins de dix ans sur la scène politique, il a cassé les codes.

Devenu une donnée politique incontournable, il impose son agenda aux autres. Il cristallise toutes les attentions et est en train d’éjecter de l’arène politique les opposants qui en faisaient leur fonds de commerce. Il a réconcilié les jeunes et la politique. Ce que n’avaient pas réussi « les vieux opposants » qui sont aujourd’hui déposés et dépassés par les aspirations d’un peuple dégoûté, qui se tourne vers les mouvements citoyennes et civiques pour mener des combats d’enjeux nationaux.

L’ex-inspecteur des impôts a bouleversé les codes, tant du point de vue du discours que de la posture. Il s’intéresse aux questions de fond, tandis que ses détracteurs s’attaquent à sa personne. Il planifie des stratégies de conscientisation des masses en organisant des séminaires et des tournées nationales, alors que ses opposants lui cassent le sucre sur le dos.

Un réseau de patriotiques à encadrer

C’est fort logiquement que beaucoup lui prédisent un destin présidentiel. Mais il va falloir que le nouveau système qu’il dit incarner lui préconise d’instruire d’avantage ses militants à l’école du civisme-partisan, de la tolérance idéologique et idéelle . Et surtout, comprendre que le patriotisme politique aveuglé peut déboucher sur un réseau de patriotards asociaux.

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