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L’école publique déjà mal en point !

par admin
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Les secrétaires généraux du G7, regroupant les syndicats du Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden et Snelas/Fc, ont posé hier, lundi 13 janvier, l’acte 01 de leur premier plan d’action. Lors d’un face-à-face avec la presse, ils ont dénoncé les insuffisances notoires sur l’ensemble des accords signés.

Les militants des syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education nationale ont voté en faveur d’un débrayage, le mercredi 22 janvier à partir de 10 heures, suivi d’une grève totale, le jeudi 23 janvier. Cette grève, bien évidemment, va paralyser encore l’école publique sénégalaise dans la mesure où les autres enseignants militants des organisations syndicales dites non représentatives sont en mouvement. En effet, le G20, un regroupement de 26 organisations syndicales, a décidé d’observer un débrayage d’avertissement dès aujourd’hui, mardi 14 janvier.

Même si le G7 et le G20 annoncent des plans d’actions différentes, il n’en demeure pas moins qu’ils ont le même objectif : le respect des accords signés par le gouvernement et l’ouverture de négociations sérieuses sur le système de rémunération. Qu’à cela ne tienne ! En tout cas, l’absence de visibilité dans la mise en œuvre des questions centrales du protocole persiste, malgré la reprise du monitoring au mois d’octobre 2019, suite à plusieurs interpellations de la partie syndicale, après la suppression du poste de Premier ministre.

Pour les syndicats du G7, «il est aujourd’hui avéré que sur l’ensemble des accords signés, il existe des insuffisances notoires portant sur plusieurs points. Il s’agit, entre autres, du retard dans le parachèvement du processus de dématérialisation des actes et procédures de la fonction publique, le non-paiement intégral des sommes dues destinées à l’apurement des rappels et la non-matérialisation des accords portant sur la mise en place du nouveau système de rémunération, la création du corps des administrateurs scolaires et l’application des conclusions retenues à l’issue des ateliers portants sur l’enseignement de l’arabe».

S’y ajoutent des «manquements graves» liés au non-respect de l’esprit de certains accords en cours de matérialisation notamment l’application conséquente de l’accord sur les passerelles professionnelles et la remise de notifications d’attribution des parcelles à certaines organisations, sans aucune suite. En annonçant ainsi l’organisation d’une grande marche à Dakar, le jeudi 23 janvier 2020, le G7 rappelle au gouvernement qu’il doit garantir la stabilité de notre système éducatif grâce à la mise en œuvre immédiate de tous les accords signés.

En plus des points inscrits dans le procès-verbal du 30 avril 2018, le G7 exige aussi du gouvernement la prise en charge immédiate des nouvelles préoccupations des enseignants, exprimées dans les préavis de grève déposés cette année, notamment celles relatives au statut des enseignants décisionnaires pour mettre un terme aux discriminations négatives dont ils sont victimes et à la surimposition abusive sur les salaires.

UN DEFICIT STRUCTUREL DE QUELQUES 40.000 ENSEIGNANTS A COMBLER

Au tableau des revendications, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) va plus loin en relevant un déficit structurel de quelques 40.000 enseignants à combler pour un système éducatif viable, fiable et de qualité. Selon le Dr Amadou Diaouné, secrétaire général national du Sudes, la multiplication des classes à double flux ou classes multigrades, les réductions horaires et la fermeture de classes, faute de maitres, sont la résultante du déficit en personnel enseignant.

La tendance lourde de déliquescence notée à tous les cycles d’enseignement découle, souligne le Sudes, de la mauvaise gestion des revendications syndicales dans l’éducation. Avec un tel décor planté, il y a sans doute un terreau fertile pour le chronique cycle de perturbations qui va malheureusement affecter l’école publique déjà mal en point, soutient Dr Amadou Diaouné.

LA PERSISTANCE DES MEMES PROBLEMES

L’école publique sénégalaise renoue avec les perturbations. Les mêmes revendications, qu’elles soient pédagogiques ou à incidence financière, reviennent chaque année. Le cycle infernal de perturbations, notamment les grèves des enseignants et les dysfonctionnements dès l’ouverture des classes, avec des écoles et établissements scolaires sous les eaux, le déficit de tables-bancs et d’enseignants, posent une véritable équation : la problématique du pilotage d’un système qui présente chaque année le même «visage hideux».

 

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