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mardi, avril 23, 2024
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Diouf Sarr sur la hausse des cas : «Nous risquons une situation dommageable sur tous les plans»

par pierre Dieme

En attendant de savoir les détails des prochaines mesures restrictives souhaitées par le chef de l’Etat, Abdoulaye Diouf Sarr continue à diffuser un message de sensibilisation et surtout de conscientisation citoyenne sur l’importance de respecter les gestes barrières pour endiguer rapidement cette deuxième vague.

Le virus est devenu très agressif même si sa progression est facilitée par le relâchement toujours en cours malgré la réactivation des mesures restrictives. Hier, 115 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés sur 1544 tests réalisés. Soit un taux de positivité de 7,4%. Parmi ces personnes contrôlées positives, il y a 52 contacts et surtout 63 issus de la transmission communautaire. Entre les régions de Dakar, Saint-Louis, Diourbel, Louga, Kaolack et Matam, la situation est perçue avec beaucoup d’anxiété. Si 35 patients ont été déclarés guéris, 26 patients sont pris en charge dans les unités de soins intensifs. En plus, 3 décès ont été enregistrés confirmant la gravité du moment, qui nécessite un renforcement de la surveillance épidémiologique.
Pris dans ce tourbillon, le ministre de la Santé et de l’action sociale s’échine à faire comprendre aux Sénégalais encore récalcitrants l’importance du respect des mesures barrières contre le coronavirus. Il rappelle qu’un relâchement total pourrait entraîner une situation dommageable sur tous les plans surtout que la situation économique du pays est déjà très critique avec un taux de croissance quasi-nul. «On ne peut pas économiser ce respect des mesures barrières. Il faut se rendre à l’évidence, dire les choses telles qu’elles sont à l’état actuel. Si on ne les respecte pas, nous risquons une situation dommageable sur tous les plans. Il faut se rendre à l’évidence en regardant l’évolution exponentielle de la courbe des cas pour se rendre compte qu’on est dans ce qu’il est convenu d’appeler la seconde vague. Cela veut dire qu’il faut prendre toutes les dispositions nécessaires pour inverser cette tendance», a alerté hier Abdoulaye Diouf Sarr, qui participait à une réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire et social (Pndss).
Face à cette situation, le Président Sall a annoncé lors du Conseil des ministres, la mise en place de nouvelles mesures restrictives. Alors que le monde culturel et sportif réclame un assouplissement des restrictions. Abdoulaye Diouf Sarr compte sur l’engagement citoyen pour endiguer rapidement cette deuxième vague préférant ne pas «spécifier ni catégoriser tel ou tel autre secteur» mais en parlant des «principes et d’orientations». «Il faut éviter des événements favorisant la promiscuité favorable à la propagation du virus. C’est la clé du succès de notre riposte, dit-il. On ne peut pas économiser cette rigueur. Il faut absolument que tout le monde respecte les mesures barrières pour nous permettre de remporter cette lutte.»
Pour le ministre de la Santé, ce niveau de prévention repose sur l’application des mesures barrières partout et tout le temps, relevant qu’il s’agit «d’une responsabilité individuelle, communautaire et collective». Selon lui, des instructions avaient été données pour réactiver les centres de traitement des épidémies pour prendre en charge cette nouvelle vague, mais également tout le dispositif de prise en charge des urgences et des cas graves. Il rappelle que durant la première vague, «les cas graves tournaient autour d’une quarantaine et à l’état actuel, nous avons la possibilité jusque-là de soutenir l’évolution de ces cas graves, a-t-il laissé entendre.
Malgré la situation très délicate, M. Sarr apporte des nouvelles plus ou moins rassurantes : «Aujourd’hui nous avons la possibilité de tester de la manière la plus agressive quand il le faut, sans problème, parce que nous avons des laboratoires un peu partout dans le pays.»
Depuis le début de la pandémie, 17 mille 451 cas positifs ont été recencés dans le pays dont 16 mille 384 guéris, 355 décès et 711 malades encore sous traitement.

Lequotidien

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