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vendredi, avril 19, 2024
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Déshabiller Jean pour Habiller Paul. DIASS DIT NON à l’accaparement de ses terres :

par pierre Dieme

Nous avons appris à travers la presse (le journal le quotidien du 17 juin 2021) que le Président de la République du Sénégal compte octroyer à la communauté Lébou (les communes Ngor, Ouakam, Yoff) 3000 Parcelles dans la Commune de Diass en guise de compensation des terres prises à celle-ci sur l’assiette foncière de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff. Une information qui a été confirmée par le Ministre, Maire de la commune de Yoff Abdoulaye Diouf Sarr.
Très loin de nous l’idée de soulever des velléités ethniques ou toute forme de sectarisme puisque, nous sommes tous sénégalais. Et la terre étant un patrimoine national, chaque sénégalais a le droit d’ériger son domicile sur n’importe quel endroit du pays, pourvu qu’il remplisse les conditions administratives établies. Nous sommes aussi conscients que l’État du Sénégal détient les terres qui relèvent du domaine national.
Cependant, les motivations et les arguments sous-entendus pour le transfert ou l’octroi à une frange de la communauté Lébou de ces 3000 Parcelles dans notre commune sont incohérents, injustes, inappropriés, inacceptables et rejetés par la population de Saafi. En effet, lorsque l’Etat met en avant une certaine communauté au détriment d’une autre, cela devient plus que préoccupant. Cette mesure est d’autant plus grave que les terres en question sont occupées pour usage d’habitation et/ou exploitées par les agriculteurs autochtones (la communauté Saafi qui a cédé ou forcé de céder une grande partie de ces terres pour utilité publique pendant qu’elle vit dans une promiscuité à cause de l’essor démographique).
Pour un petit rappel, non moins important, la Commune de Diass a déjà cédé 80% des terres occupées actuellement par l’aéroport Blaise Diagne de DIASS qui s’étend sur 8.000 Ha (zone d’extension y compris). Or, l’aéroport de Yoff dont la communauté Lébou réclame la restitution des terres, s’étendait sur 800 Ha (10 fois moins l’AIBD de Diass).
DIASS quasiment dépouillé de toutes ses terres
Au cours de ces 20 dernières années, la Commune de Diass fait l’objet d’un « tong-tong » foncier. Cette forfaiture inexplicable est l’œuvre des autorités politiques nationales avec, souvent, la complicité des élus locaux. Dans la plupart des cas, les populations ne sont ni informées, ni impliquées, encore moins dédommagées après l’accaparement de leurs lopins de terre. La surface totale occupée par les projets de l’Etat et autres Industries dépasse 30 000 Ha c’est-à-dire environ 50% de la superficie totale. La population de la commune de Diass était estimée en 2015 presque à 50 000 âmes et les projections pour 2020 donnaient 70-80 000 habitants soit une densité de plus 1000 / Km2. Cette forte évolution démographique combinée aux nouvelles données économiques du fait du foisonnement des industries et autres sociétés, a accentué la boulimie foncière de la commune de Diass.
Un petit inventaire permettra de se faire une idée de la gravité de la situation :
Hormis l’AIBD, la Commune de Diass a cédé une superficie de plus de 20 000 Ha.
La Commune de Diass abrite déjà 80% des terres occupées par l’aéroport Blaise Diagne de DIASS, dont la superficie est de 8000 Ha.
La Zone Économique Spécialisée (ZES) d’environ plus de 718 Ha attribuée à l’Apix est logée dans la Commune.
L’Etat du Sénégal compte encore y ériger un Pôle Urbain de 3000 Ha (précisément 2870 Ha) sur les champs des villages de Kholpa, Dagga, Diass, Mbayard, Boukhou etc.
Sur cette même surface communale, nous avons plus de 20 carrières qui occupent à elles seules plus de 2000 Ha dont les cimenteries (Sahel et Dangoté).
Le futur Port Ndayane compte prendre une grande partie de ces 1200 Ha sur la surface communale de Diass (Thicky, Raffo, Samkedj).
Un périmètre maraîcher avoisinant plus de 1000 Ha se trouve dans cette même commune sur les terres des villages de Kiréne, Bandia et Dobour.
Des usines, sociétés et certains promoteurs immobiliers (souvent véreux) détiennent aussi des titres de propriétés cédés ou octroyés par l’Etat du Sénégal dans cette zone de plus de 400 Ha (55 Ha sur la zone d’extension du Village de Boukhou), 50 Ha dans le village de Thicky pour un Ministère, 100 Ha dans la forêt de Toglou pour un hypothétique projet de Gros porteurs.
Une centrale photovoltaïque de 40 Ha est établie sur les terres des Villages de Kholpa, Diass et Boukhou.
La liste n’est pas exhaustive.
Voilà comment notre commune est charcutée. Ce petit inventaire montre, à suffisance, la gourmandise de l’Etat du Sénégal accompagné par un conseil municipal complice et irresponsable.
Un Etat gourmand, Un conseil municipal complice.
Ces 3000 parcelles que le Président compte octroyer à la communauté Lébou sont l’arbre qui cache la forêt. Cet espace se situe dans le Pôle Urbain Daga-Kholpa, un pôle que la Population ne saurait accepter au regard de son déploiement qui donne l’air d’un détournement d’objectifs pour ne

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