Fermer le menu
DAKARMATINDAKARMATIN
  • Accueil
  • Actualités
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • International
  • Sport
  • Chroniques
  • People
Facebook X (Twitter) Instagram
Urgent
  • Ousmane Sonko : « Il n’y aura ni vengeance ni règlement de comptes dans ce pays, la justice sera rendue correctement… »
  • Hlm Grand Yoff : un jeune homme grièvement brûlé dans l’explosion d’un véhicule à gaz
  • Voyage annulé en France : « Je n’ai jamais confirmé un déplacement en France », Ousmane Sonko
  • Milan : la diaspora sénégalaise mobilisée pour accueillir Ousmane Sonko
  • Haute Cour de justice : Mansour Faye auditionné ce lundi
  • Crise au parti socialiste : les Sages tracent la voie d’une relance
  • « Rien absolument rien ne marche à Ziguinchor », le cri de cœur d’Alioune Tine
  • Waly Seck : « Trop c’est trop, je suspends mes activités musicales… »
  • Viabilité des finances publiques : Le président de la Commission de l’UEMOA félicite les efforts du Sénégal
  • Fitch dégrade la note de la France : les finances publiques sous pression
  • Mame Madior Boye et Aminata Touré brisent le plafond de verre
Facebook X (Twitter) Instagram
DAKARMATINDAKARMATIN
Bannière Dakar
  • Accueil
  • Actualités
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • International
  • Sport
  • Chroniques
  • People
DAKARMATINDAKARMATIN
Home»Actualités»Société»Déboulonner l’aliénation de nos têtes
Société

Déboulonner l’aliénation de nos têtes

Par Dakar Matin23 juin 2020Aucun commentaire113 Vues
Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
Share
Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email
Ecoutez l'article

«Faudrait-il ou non déboulonner la statue de Faidherbe ? » Comme pour faire écho à ce qu’il se passe en ce moment dans quelques parties du monde où l’on fracasse et met à terre des statues de suppôts du racisme, pour célébrer une humanité autre qu’on conjure d’advenir. L’interrogation revient ainsi de plus belle, même si depuis bientôt 3 ans, tombée de sa stèle, du fait de l’usure du temps et de la négligence des administrateurs, la statue de Faidherbe a disparu du paysage saint-louisien. Mais qu’importe ! S’inscrivant dans la dynamique mémorielle en cours, le débat se décline ici au Sénégal sous l’urgence de se débarrasser de tout ce qui rappelle les moments douloureux du colonialisme. Seulement, en se focalisant sur de tels actes ne serions-nous pas tentés, toutes griffes dehors, de fondre sur l’ombre et d’oublier la proie ?

Cette proie qui, comme un virus, se trouve logée dans nos cervelles qu’elle infecte patiemment, méthodiquement, y distillant sournoisement les éléments susceptibles de les tenir sous son contrôle. Et au bout du compte, cela laisse des traces, façonne les imaginaires, sédimente des préjugés mortifères et débouche sur une nouvelle dialectique du colonisateur et du colonisé. Les chaines matérielles désormais défaites sont ainsi remplacées par celles immatérielles à travers un processus d’aliénation subtile et perverse. Celle qui fait équivaloir et accepter que la pauvreté, la précarité se déclinent en noir ; la richesse et le mieux-être en blanc. Jeunes étudiants en France dans les années 70, il nous revient la sidération d’un compatriote qui voyant pour la première fois un blanc faire la manche dans la rue parisienne, s’était retrouvé complétement bouleversé devant un tel spectacle. Comme si le ciel lui était tombé sur la tête, il prenait soudainement conscience d’avoir intériorisé un complexe d’infériorité qui le faisait s’inscrire dans un double rapport de fascination et de soumission. Ce qu’avait très tôt compris l’ancien champion du monde de boxe, feu Cassius Clay alias Mohammed Ali et qu’il s’employait à déconstruire.

Ainsi se remémorait-il, pour le déplorer, qu’enfant on lui faisait croire que « tout ce qui est beau est blanc ». Il se souvenait avoir demandé à sa maman « pourquoi le chat noir est-il de mauvais augure ?». De même s’était-il offusqué de voir que Tarzan , le roi de la jungle africaine, était blanc. Ahurissant non, ce processus de dépréciation voire d’aliénation qui est loin de connaître son épilogue, ne serait-ce qu’au regard du phénomène de « blanchisation » encouragé par d’énormes panneaux publicitaires. Et puis, qui ne se souvient de la période de protestation sulfureuse de Mobutu Sese Seko, débaptisant son pays le Congo devenu Zaïre, jetant dans les eaux du fleuve les noms aux consonances allogènes pour les remplacer par des sonorités endogènes. Fini les costumes, la cravate et autres tenues occidentales. Vive l‘abacost et la taille basse.

Mais il a fallu vite déchanter. Embarqué dans une quête d’authenticité inessentielle, la gouvernance de Mobutu était dans les faits soumise à la coupe réglée de l’occident , à la déliquescence, la corruption et les abus de pouvoir de sa classe dirigeante, au détriment de la grande majorité des populations privées de liberté et de pitance, confrontées à la précarité et à l’indigence. Parce qu’on ne peut se satisfaire de ces mesures cosmétiques, il importe de s’en départir pour faire face à la réalité. Dans ses entretiens avec Françoise Vergès publiés dans l’ouvrage «Nègre je suis, nègre je resterai», l’immense Aimé Césaire fait observer : «la colonisation a une très grande responsabilité : c’est la cause originelle. Mais ce n’est pas la seule, parce que s’il y a eu colonisation, cela signifie que des faiblesses africaines ont permis l’arrivée des Européens, leur établissement». Voilà qui impose un distinguo entre ce qui relève de «faire l’histoire» et «faire de l’histoire». Et cette histoire de la colonisation a été faite par les envahisseurs, les collaborateurs et les résistants». De même, celle de l’esclavage a été faite par les vendeurs d’esclaves étrangers et locaux et par la farouche résistance.

Il reste maintenant à surmonter ce moment dramatique (conserver et dépasser) en assumant ces diverses facettes Déboulonner les suppôts de la colonisation, c’est plutôt les extirper de nos têtes et à la place, y réinjecter de la fierté. Celle qui vous étreint à force de voir le continent se construire en comptant sur ses propres forces, en mettant l’intérêt des populations les plus fragiles au-dessus de tout. Le déficit de fierté est tellement criant sous nos cieux qu’on s’accroche au moindre frémissement comme un ballon d’oxygène. Tellement on étouffe dans un espace où règne la gabegie , où la politique est perçue comme une opportunité pour se servir et non pour servir. Et pourtant, la soif d’excellence est plus que jamais présente comme on peut une fois de plus le constater. A travers la gestion de la pandémie du Covid 19, elle s’est ainsi exprimée à travers l’engouement suscité par l’ingéniosité, la créativité de nos compatriotes, pour concevoir des masques, proposer des prototypes de respirateurs. Une soif d’excellence qui est telle qu’on était disposé à «sénégaliser» le Pr Didier Raoult, infectiologue et professeur émérite à Marseille, pour être né à l’hôpital Principal de Dakar.

Genre «si vous n’en voulez pas en France, on le prend». Pressant, seul le besoin d’identification compte. L’urgence de se reconnaitre dans des héros, sortes de modèles qui tournent le dos aux multiplicateurs de faux billets, aux spéculateurs fonciers et autres faux dévots. Ce n’est pas pour rien que Thomas Sankara, 33 ans après sa mort, continue de faire l’actualité de nos espérances. Comme un amour d’Afrique, en donnant l’exemple de l’intégrité, de l’indépendance économique à travers son style de vie spartiate, son refus de l’ostentation, sa volonté d’encourager à produire et à consommer local. Cette nostalgie est encore prégnante parce qu’aujourd’hui plus qu’hier, les élites politiques, dans leur écrasante majorité semblent plus intéressées par la gestion patrimoniale et clanique des ressources collectives.

Et pourtant avait prévenu Camus, «une nation meurt parce que ses élites fondent» car précisément, à l’instar du poisson, «un pays s’effondre lorsqu’il pourrit par la tête». C’est dire l’immensité du combat à mener car, au-delà de déboulonner Faidherbe, il s’agit en définitive de déboulonner de nos têtes le virus qui nous fait privilégier «la natte des autres» au lieu de tresser la nôtre propre. Après tout, prévient l’écrivain guinéen Thierno Monenembo : «Ce n’est pas en haïssant l’Autre que nous allons nous libérer, mais en reprenant conscience de notre valeur historique et culturelle».

CALAME

Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
Dakar Matin

Articles similaires

Hlm Grand Yoff : un jeune homme grièvement brûlé dans l’explosion d’un véhicule à gaz

13 septembre 2025

À Dakar, les cordonniers face à la précarité

13 septembre 2025

Visa accordé : Guy Marius Sagna se félicite d’une « bataille gagnée » contre l’ambassade de France

12 septembre 2025

Libération de Farba Ngom pour « raison médicale  » : Le juge oppose son véto.Il a demandé son transfert au Pavillon spécial.

12 septembre 2025

2,5 milliards FCFA d’arriérés : les avocats commis d’office se désengagent progressivement

12 septembre 2025

Mbour : Quarante jeunes Maliens condamnés avec sursis et sommés de quitter le Sénégal

12 septembre 2025
En direct
Bannière
Plus lus

Bon maintenant ça suffit cette campagne de manipulation. Par Dr Mamadou Mansour Diouf

11 septembre 20251 776 Vues

Le Collectif Rappel à l’Ordre s’oppose à la nomination de Me Bamba Cissé et saisit des instances internationales

12 septembre 2025837 Vues

Remaniement ministériel : le message d’adieu d’Ousmane Diagne après son départ du ministère de la Justice

8 septembre 2025305 Vues

Parcelles Assainies : Daouda Traoré retrouvé sans vie dans une auberge, sa copine arrêtée

9 septembre 2025272 Vues

Réaménagement gouvernemental : l’APR dénonce une dérive autoritaire et un écran de fumée politique

8 septembre 2025260 Vues

Mac de Mbour : violents affrontements entre gardes pénitentiaires et prisonniers, trois détenus grièvement blessés

9 septembre 2025257 Vues

Lettre « Confidentielle » pour la liberation de Farba Ngom : Amsatou Sow Sidibé parle de « fuite » et menace

11 septembre 2025221 Vues

Surfacturations et détournements présumés : le dossier PRODAC s’emballe…

9 septembre 2025197 Vues

2,5 milliards FCFA d’arriérés : les avocats commis d’office se désengagent progressivement

12 septembre 2025183 Vues

Mbour : Quarante jeunes Maliens condamnés avec sursis et sommés de quitter le Sénégal

12 septembre 2025142 Vues

FARBA et sa fameuse maladie : un regard juridique

12 septembre 2025116 Vues
Ne ratez pas!
A la Une

Ousmane Sonko : « Il n’y aura ni vengeance ni règlement de comptes dans ce pays, la justice sera rendue correctement… »

Par Dakar Matin13 septembre 20251 Vues

Le Premier ministre a une nouvelle fois donné des gages sur la justice du pays,…

Hlm Grand Yoff : un jeune homme grièvement brûlé dans l’explosion d’un véhicule à gaz

13 septembre 2025

Voyage annulé en France : « Je n’ai jamais confirmé un déplacement en France », Ousmane Sonko

13 septembre 2025

Milan : la diaspora sénégalaise mobilisée pour accueillir Ousmane Sonko

13 septembre 2025

Haute Cour de justice : Mansour Faye auditionné ce lundi

13 septembre 2025

Crise au parti socialiste : les Sages tracent la voie d’une relance

13 septembre 2025

« Rien absolument rien ne marche à Ziguinchor », le cri de cœur d’Alioune Tine

13 septembre 2025
Suivez-nous
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • YouTube
À propos de nous
À propos de nous

DakarMatin traite des principaux problèmes de notre temps sous un angle destiné aux spectateurs qui veulent en savoir plus sur le Sénégal en soulevant des sujets souvent ignorés par les médias grand public pour produire un contenu qui sort de l’ordinaire.
Ecrivez-nous: dakarmatin@gmail.com
Contact: (221) 33 825 25 17

Facebook X (Twitter) Pinterest YouTube WhatsApp
Derniers articles

Ousmane Sonko : « Il n’y aura ni vengeance ni règlement de comptes dans ce pays, la justice sera rendue correctement… »

13 septembre 2025

Hlm Grand Yoff : un jeune homme grièvement brûlé dans l’explosion d’un véhicule à gaz

13 septembre 2025

Voyage annulé en France : « Je n’ai jamais confirmé un déplacement en France », Ousmane Sonko

13 septembre 2025

Milan : la diaspora sénégalaise mobilisée pour accueillir Ousmane Sonko

13 septembre 2025
Les articles populaires

Refus d’acquiescement de Sonko : la grosse erreur du président du tribunal de Dakar

17 octobre 202359 360 Vues

Affaire Ousmane Sonko : Me Ciré Clédor donne les deux raisons pour lesquelles son client a suspendu sa grève de la faim

3 septembre 202354 246 Vues

Embargo sur le Mali: Les Groupements Economiques du Sénégal annoncent 1348 camions en souffrance à la frontière avec le Sénégal

3 février 202246 437 Vues

Séquestration de Sonko : L’indignation de la Communauté Internationale

29 mai 202332 973 Vues
© 2025 DAKARMATIN
  • WEB RADIO
  • Web TV
  • Reportages
  • Scandales d’Etat
  • Chroniques
  • Religion
  • Culture
  • People
  • Contributions
  • Autour du Micro
  • Carte Blanche
  • Actualité des régions
  • Nouvelles Technologies

Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour effectuer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.

pixel